"Bah toi, t'es pas grosse, t'es jolie", entame la comédienne Bérengère Krief. "C'est dommage, t'as un beau visage," poursuit Daphné Burki. "Bon, montez sur la balance, on s'occupera de votre otite après", lance à son tour Charlotte Gaccio, aussi réalisatrice du documentaire Pourquoi nous détestent-ils, nous les gros ?
Aux côtés de l'humoriste Tristan Lopin, de Camille et Justine ou encore de la comédienne Noémie de Lattre, ces personnalités de la télévision et des réseaux sociaux se sont réunies autour d'un projet de La Grosse Asso pour combattre un mal qui gangrène notre société : la grossophobie.
Elles veulent mettre en lumière les commentaires insidieux qui la caractérisent, exprimés dans des cercles proches, dans un cadre professionnel ou encore au sein des cabinets médicaux. Partout, les personnes grosses sont la cible de harcèlement et de discrimination dévastatrices, qu'il est temps de condamner fermement.
Le message du clip est limpide : "vos avis sur nos corps n'ont pas lieu d'être", semblent scander les personnes concernées. Les exemples de ces remarques sont nombreux. "Pardon, mais quand on veut maigrir on peut, c'est juste une question de volonté" ; "Si j'étais grosse je me suiciderais" ou encore "T'es certain que tu veux lui confier ce poste, même s'il est gros ?" Ecoeurant, bien trop ordinaire, et répréhensible par la loi.
D'après l'article 225-1 du Code pénal, "constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes physiques sur le fondement de leur origine, de leur sexe, de leur situation de famille, de leur grossesse, de leur apparence physique". Les auteur·rices de ces discriminations encourent une peine de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende.
La Grosse Asso conclut : "Parce que les mots ont un poids et que la parole construit notre pensée, pour changer notre regard sur les gros, commençons par changer notre parole". Et sans attendre.