"Il est temps de dire STOP au cyberharcèlement sexiste et sexuel !", scande à raison le collectif féministe Nous Toutes, luttant contre les violences sexistes et sexuelles. A l'appui de ce message, la dernière vidéo du duo de YouTubeuses et comédiennes Camille et Justine. Celles-ci ont réuni pas moins de 45 créatrices influentes sur le web afin de délivrer un témoignage global contre le cyberharcèlement. En résulte une vidéo puissante.
"Qui a déjà été victime de cyberharcèlement à caractère sexiste et sexuel ?", demandent face caméra Camille et Justine. A cela répondent par l'affirmative nombre de personnalités féminines. Parmi lesquelles, la performeuse X Nikita Bellucci, la comédienne et militante féministe Marion Séclin, profondément engagée contre le cyber harcèlement, la YouTubeuse Natoo, l'activiste trans Lexie, ou encore la journaliste et autrice Klaire fait Grrr.
Mais aussi, la chanteuse Louane, la DJ, militante anti-grossophobie et égérie fashion Barbara Butch, la comédienne Noémie De Lattre, la chanteuse, YouTubeuse et candidate à Danse avec les stars Lola Dubini...
Récemment, Lola Dubini témoignait d'ailleurs du harcèlement de rue dont elle a été victime à Paris. A savoir, des attaques grossophobes virulentes envers sa personne. "Je me suis fait insulter dans la rue jusqu'à faire intervenir les policiers en civil quand même. Tu as des flics qui ont entendu ça et qui ont filé aux mecs 135 balles d'amende. Donc si vous croisez des policiers et que vous êtes en train de vous faire insulter ou harceler, n'hésitez pas à les alpaguer", recommandait-elle sur le plateau de l'émission Un éclair de Guény (VL Média).
Mais cette violence existe aussi sur le web, et là, l'impunité persiste bien trop souvent, laissant bien des femmes impuissantes. De par la pluralité des intervenantes (s'entrecroisent actrices, YouTubeuses, chanteuses, activistes digitales), la vidéo de Camille et Justine rappelle le documentaire #SalePute. Au sein de ce film poignant donnant la parole aux victimes de cyberharcèlement s'exprime la journaliste Nadia Daam. "On a tendance à présenter les victimes de cyberharcèlement comme des warriors, censées transformer cette expérience en combat politique. Alors que ça donne juste envie de se terrer sous la couette et de ne plus exister".
Comme le rappelle ce documentaire, 41 % des femmes ayant subi des violences en ligne ont déjà craint pour leur sécurité physique. On comprend mieux la portée universelle de cette question : "Qui a déjà été victime de cyberharcèlement à caractère sexiste et sexuel ?". Un phénomène encore bien trop banalisé hélas.