"Récemment, je me suis fait insulter dans la rue jusqu'à faire intervenir les policiers en civil quand même". Il est accablant, le témoignage de la chanteuse et YouTubeuse Lola Dubini décoché sur le plateau de l'émission Un éclair de Guény (VL Média). "Dans la rue on m'a dit : 'Pour faire Danse avec les stars, il faut maigrir, nin nin'. Des insultes grossophobes", a déploré la participante du célèbre télécrochet à succès de TF1.
Avant de poursuivre : "Tu as des flics qui ont entendu ça et qui leur ont filé 135 balles d'amende. Et j'étais avec une de mes copines Miss France, qui ne s'est pas empêchée de leur dire ce qu'elle pensait". Une amende pour outrage sexiste qui a satisfait la chanteuse. La contravention en question est en cohésion avec la loi nationale contre le harcèlement de rue initiée par l'ancienne ministre chargée de l'égalité femmes/hommes Marlène Schiappa.
Rappelons que la loi contre le harcèlement de rue a été mise en place en France en juillet 2018. Elle punit "tout propos ou comportement à connotation sexuelle ou sexiste qui porte atteinte à la dignité en raison de son caractère dégradant ou humiliant" et rend lesdits faits passibles d'amende (de 90 euros à 750 euros).
Dans d'autres pays comme la Belgique, où la loi contre le sexisme dans l'espace public a été votée bien avant (le 22 mai 2014), la pénalisation de cet acte de discrimination peut équivaloir à une peine d'emprisonnement d'un mois à un an et une amende de 50 à 1 000 euros, comme le rappelle Libération. La pénalisation du harcèlement de rue fait l'objet de nombreuses réflexions en France. En avril dernier, Marlène Schiappa proposait la mise en place d'un "baromètre du harcèlement de rue", zones rouges à l'appui, afin de lutter contre les violences sexistes.
Le conseil de Lola Subini ? "Ces mecs ont pris 135 euros par tête. Donc si vous croisez des policiers et que vous êtes en train de vous faire insulter ou harceler, n'hésitez pas à les alpaguer. D'aucuns diront qu'il y a un préjudice moral, certes, mais déjà 135 balles, ça les fait réfléchir", a-t-elle rappelé. A bon entendeur.