Houria et Mabrouka, âgées de 21 et 36 ans, sont en contrats précaires à la RATP. Le mois dernier, elles auraient subi les avances d’un chef qui a les fonctions de tuteur auprès de ses employées. Il n'aurait cessé de les harceler, d'où leur plainte auprès d’un agent de maîtrise qui leur a carrément ri au nez. Mais, comble de tout, il les aurait menacées en disant : « Vous êtes toutes les deux, je ferme tout et vous viole » et rajouté après avoir verrouillé la porte : « Personne ne pourra témoigner ».
Après avoir porté cette affaire devant le syndicat Sud-RATP (c’est ce syndicat qui avait déjà fait éclaté le scandale fin août), les jeunes femmes ont cessé de trembler, mais ne sont pas sorties de cette affaire. Ces deux femmes sont des personnes qui travaillent en gilet orange sur la ligne 13 du métro et aident les voyageurs à monter dans les rames. Elles font partie des travailleurs précaires ou en insertion professionnelle sociale (elles bénéficient de deux heures de formation journalières et deux autres à travailler sur les quais). Le tuteur, surnommé "Monsieur Propre" n’a pas apprécié que ces femmes-là lui résistent, alors il ne leur « parlait » qu’avec les mains. Excédées par ce chantage et ce harcèlement continuel, elles ont porté plainte.
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