Alors que l'Etat de Géorgie vient de rallier l'Ohio, le Kentucky, le Mississippi, le Dakota du nord et l'Iowa en votant la Heartbeat bills, une loi rétrograde qui interdit aux médecins de pratiquer l'avortement une fois qu'ils auront pu déceler les battements de coeur du foetus, soit à environ 6 semaines de grossesse, pile au moment où la plupart des femmes réalisent qu'elles sont enceintes. La peine qu'un·e médecin encourrait s'il ou elle ne suit pas ces nouvelles directives ultra-restrictives pourrait aller jusqu'à 99 ans de prison.
Une décision scandaleuse qui n'a pas tardé à faire réagir. Et après l'appel à la grève du sexe d'Alyssa Milano, c'est au tour de Jameela Jamil d'exprimer sa colère sur les réseaux sociaux : "Cette loi anti-avortement en Géorgie est si bouleversante, inhumaine et démonstrative d'une haine flagrante envers les femmes, d'un mépris de nos droits, de notre corps, de notre santé mentale et, essentiellement, d'une punition pour les victimes de viol, forçant à porter le bébé de leur violeur."
L'actrice britannique y confie ensuite sa propre expérience : "J'ai avorté quand j'étais jeune, et c'était la meilleure décision que j'ai jamais prise", écrit-elle. "Tant pour moi que pour le bébé, je ne voulais pas, et je n'étais pas prête, émotionnellement, psychologiquement et financièrement. Tant d'enfants finiront dans des familles d'accueil. Tant de vies ruinées. Tellement cruel."
Ça n'a pas manqué, de nombreuses personnes ont commenté en jugeant son choix et en n'ayant aucun scrupule à lui balancer des arguments culpabilisateurs clairement déplacés et d'autant plus après une telle confession. Jameela Jamil, notre héroïne de toujours, n'a pas hésité à répondre avec une petite mise au point, sur Instagram cette fois-ci.
"JE N'EN AI ABSOLUMENT RIEN À FOUTRE DE CE QUE VOUS PENSEZ DE MA DÉCISION. MON CORPS. MON CHOIX", s'indigne-t-elle. "Je suis tellement stupéfaite que notre monde ne soit pas seulement en retard, mais qu'il recule (...) Comment pouvons-nous aider les femmes de Géorgie ? Et d'Irlande du Nord où ce cauchemar est en cours."
Ce que cette loi oublie, c'est qu'interdire ou réduire considérablement le droit à l'IVG ne diminue pas le nombre d'avortements, mais augmente le risque en matière de santé que prennent les femmes qui y recourt, puisqu'elles sont forcées de passer par des voies illégales et parfois dangereuses.
Selon l'Institut Guttmacher, les avortements ratés et bâclés sont responsables d'environ 8 à 11 % de tous les décès maternels dans les pays où l'avortement est illégal - soit un total de 30 000 femmes par an, comme l'indique Stylist.