"J'étais si bas qu'il m'arrivait d'espérer ne plus me relever", confie Jeannette Bougrab, sur la disparition de Charb, dans Maudites, son ouvrage à paraître aux éditions Albin Michel. La compagne du directeur de la publication de Charlie Hebdo, assassiné par les frères Kouachi le 7 janvier dernier, s'est livrée dans un entretien accordée à Paris Match .
Elle affirme que si elle a fait consigner, chez un huissier, sa correspondance avec Charb, c'est pour fournir des "preuves tangibles de (leur) amour sincère et profond". En cause, ses relations houleuses avec la famille du dessinateur. En atteste, le démenti du frère de Charb, Laurent Charbonnier, le 10 janvier à l'AFP, niant "l'engagement relationnel de Charb avec Jeannette Bougrab".
"Ils veulent faire passer Charb comme l'un de ces "hommes qui sautent sur tout ce qui bouge" et moi comme son "plan cul", assène-t-elle. Et de poursuivre : "Charb était tout le contraire. Il était d'une immense tendresse avec moi. Mais aussi avec ma petite May qu'il accompagnait le matin à l'école ou qu'il emmenait jouer sur son petit vélo".
La nouvelle cheffe du service d'action culturelle à l'ambassade de France en Finlande conclut : "Toute ma vie je me reprocherai de n'avoir pas répondu à son dernier SMS", reçu le matin de l'attaque de la rédaction de Charlie.