Virginie Raffray Taddei, 48 ans, pèse 30 kilos. Entre autres maladies, elle souffre d’anorexie. Emprisonnée en France depuis 1998 suite à plusieurs condamnations pour escroquerie, abus de confiance, vol ou recel, elle n’a jamais pu être transférée dans un établissement spécialisé, comme le prescrivaient ses médecins, ni bénéficier d’une suspension de peine pour se soigner. Regrettant des "délais procéduraux longs et inappropriés", et la non prise en compte de l’état de la détenue par les autorités nationales, les juges de la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) viennent de condamner la France pour violation de l’Article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme, qui commence ainsi : « Nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants. »
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