Chez Disney, la mode est au live-action, ces dessins animés que l'on adapte en film, souvent à l'aide d'images de synthèse. La preuve, après Cendrillon (2015) ou Dumbo (2019), Le Roi lion sortira le 17 juillet prochain, avec au casting Beyoncé en tant que Nala, Donald Glover dans la peau de Simba ou encore Chiwetel Ejiofor qui prêtera sa voix à Scar. Aladdin est sur les écrans depuis quelques semaines, avec Will Smith en génie magnifique.
Et petit dernier dans les tuyaux : La Petite sirène, le conte d'Hans Christian Andersen adapté par les studios américains au cinéma en 1990, qui raconte l'amour impossible entre Ariel, créature marine, et Eric, prince et marin pendant son temps libre.
Le film dont le tournage doit débuter en 2020 vient d'annoncer son rôle principal : l'actrice afro-américaine Halle Bailey, que l'on avait pu remarquer dans la série Grown-ish, un zoom sur la vie des jeunes étudiants juste après le lycée, et leur entrée plus ou moins compliquée dans le monde adulte. "Halle possède une rare combinaison d'esprit, de coeur, de jeunesse, d'innocence et de substance, plus une voix glorieuse", a écrit à propos de sa décision le réalisateur Rob Marshall, rapporte Le Parisien.
De son côté, l'actrice a partagé sa joie sur Twitter, en postant un dessin d'Ariel avec la peau et les cheveux noirs. "Un rêve devenu réalité", a-t-elle commenté. C'est justement ce pas vers davantage de diversité et d'inclusion dans les productions Disney que beaucoup ont applaudi. "Halle joue Ariel dans La Petite Sirène. Une autre victoire pour les Noirs", a notamment déclaré une internaute.
Evidemment, tous n'ont pas été du même avis, et plusieurs détracteurs racistes ont d'ailleurs déploré le manque de ressemblance avec le personnage d'origine qui, dans le dessin animé, est blanche aux cheveux roux. Un argument que l'auteur américain Lamar Giles n'a pas manqué de tacler.
"L'actrice dans le rôle d'Ariel peut chanter, jouer, danser et est belle. Mais les racistes (oui, cette irritation extrême que vous ressentez est du racisme) sont là à dire LeS SiRèNEs nE PeuVEnT PaS ÊtRe NOirEs ! Eh bien les crabes ne peuvent pas parler non plus, on repousse tous nos limites ici. Fermez-là."