Lorsqu'on jardine, on s'entoure de superbes fleurs, on cultive ses propres légumes, et sans forcément s'en rendre compte, on pratique une activité physique. A tel point que les experts se sont amusés à faire quelques rapprochements entre ce loisir et certains sports. Ainsi, s'occuper de son jardin durant 45 minutes correspond à 30 minutes d'aérobic ou de course à pied, tandis que lorsqu'on tond son gazon avec une tondeuse à main, on dépense la même énergie qu'en faisant de la natation ou des exercices d'aérobic. Comparé à un sport doux, le jardinage permet tout de même de brûler 1 000 calories sur une période de 3h30. Une étude menée par un hôpital toulousain sur un échantillon de 1 200 personnes a ainsi montré que le jardinage favorisait la forme physique et l'entretien de la masse musculaire tout en réduisant les risques d'obésité. De quoi nous donner l'envie de remplacer nos exercices de cardio par un arrosoir et un chapeau de paille.
Cultiver son basilic, tailler son rosier... quand on s'affaire dans son jardin, on se connecte à la nature, on mémorise les noms des végétaux, on se situe mieux dans l'espace, on se vide la tête et on fait même du bien à son cerveau et à son coeur. Et oui, une étude menée en Allemagne a montré qu'en jardinant, on réduisait de 30 à 50% les risques de maladies cardiovasculaires. Car en jardinant, on pratique une activité physique qui entraîne une diminution de la surcharge pondérale et une réduction de taux de cholestérol. Ainsi, on réduit les facteurs de risques de problèmes cardiovasculaires. Une bonne nouvelle lorsqu'on sait que ces mêmes maladies sont la première cause de mortalité dans le monde.
L'activité physique a des effets positifs sur le diabète. En effet, elle sensibilise les tissus à l'action de l'insuline, ce qui augmente son efficacité. Dans le même temps, les muscles sollicités par l'exercice consomment du glucose. Son taux dans le sang s'en retrouve donc abaissé. Les médecins estiment que 2h de jardinage par semaine permettent de dépenser environ 500 Kcal et de diminuer sensiblement son taux de glycémie. Au Canada, une étude a également montré que la pratique régulière de jardinage réduisait de moitié les risques de diabète type II.
Vous voulez rester jeune et fraîche comme la rosée du matin ? Alors direction votre carré d'herbes. En effet, plusieurs études ont démontré que le jardinage permettait de lutter contre le déclin des fonctions musculaires (associées au vieillissement) et surtout, de réduire le taux de mortalité. Mieux qu'une crème antirides !
Le jardinage a également un effet positif sur l'ostéoporose, soit la perte de la résistance des os. En 2000, une étude menée par des chercheurs de l'Université de l'Arkansas sur 40 000 femmes (dont 3 000 âgées de plus de 50 ans) a démontré que le jardinage était la deuxième meilleure activité physique (après le levé de poids) pour préserver la qualité des os. Il faut dire que lorsqu'on bêche, taille, tond, arrose, on entretient la mobilité articulaire, on tonifie son corps et on travaille même sa souplesse. Et ce n'est pas tout. Jardiner permet aussi de passer du temps au soleil et donc de favoriser la production de vitamine D nécessaire à l'absorbation du calcium. Un verre de lait, un peu de rempotage, et le tour est joué !