Finie ou presque la conduite en état d’ivresse pour les personnes ayant déjà été condamnées pour cette raison. L’éthylotest anti-démarrage, dont l’application a été inscrite au Journal Officiel aujourd’hui, impose au conducteur de souffler dans un éthylotest couplé au démarreur de la voiture. Si le taux d'alcoolémie est inférieur ou égal au taux autorisé par la loi, alors la personne concernée pourra prendre le volant en toute sécurité. Par mesure de précaution, un système de "retest" imposera au conducteur de souffler à intervalles réguliers ou aléatoires au cours du trajet, par exemple toutes les 15 à 45 minutes.
Si certains sont sceptiques quant à sa mis en place, le dispositif, qui existe aux États-Unis, en Australie, en Suède et au Canada a déjà fait ses preuves. Pour le docteur Mercier-Guyon, secrétaire du Conseil médical pour la prévention routière « des recherches aux États-Unis ont montré une diminution de 40 à 95 % du taux de récidive d’alcoolisation au volant durant la période d’installation du EAD ». Malgré tout, le fait que l’installation ne soit pas définitive ne permet pas d’assurer à 100% l’effet anti-récidive. Son efficacité diminue après l’arrêt du dispositif, et c’est pour cela que Lionel Tardy, député de Haute-Savoie explique qu’il « est important […] que chaque département mette en place une cellule pour le suivi des conducteurs ». Mais tout cela à un coût, et pas des moindres. Il faut compter 1 000 euros pour l’installation du dispositif et 130 euros pour le louer.
Et pour tous ceux qui tenteraient de contourner le dispositif, la loi prévoit une amende de 1 500 euros, de quoi en dissuader un certain nombre.
Claire-Marie Allègre
(Source : lepoint.fr)
Crédit photo : iStockphoto
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