Alors qu'il vient d'achever avec Indochine son Black City Tour, une tournée de deux ans avec une soixantaine de dates aux quatre coins de la France mais aussi en Belgique, au Canada et en Angleterre ; alors que le groupe a sorti le 1er décembre dernier le CD et le DVD live de cette tournée exceptionnelle, Nicola Sirkis était lundi soir dans les locaux du journal Le Parisien. Le chanteur, guitariste et parolier s'est prêté au jeu des questions/ réponses face aux lecteurs du quotidien.
Le résultat, une interview fleuve au cours de laquelle ont été abordé des sujets aussi divers et variés que la musique, les projets d'Indochine, ses débuts de carrière difficile mais aussi les drames familiaux qui ont marqué sa vie, son rôle de père et ses opinions politiques. L'interprète du tube « J'ai demandé à la lune », qui n'a pas pour habitude de pratiquer la langue de bois, n'a d'ailleurs pas hésité à donner son avis sur le président de la République, François Hollande. « Je n'ai pas voté pour lui, ni pour l'autre, ni pour personne. J'ai une sensibilité vraiment de gauche mais je ne vote plus depuis 2007», a-t-il expliqué. Et de poursuivre : « Une élection, c'est un peu de la téléréalité pendant quelques mois, un gros show. Mais Hollande n'est pas la personne la plus détestable de tout ce milieu ».
Plus que François Hollande et les personnalités politiques, ce sont surtout les exilés fiscaux qui exaspèrent l'artiste, ce denier reconnaissant en avoir un paquet dans son entourage. « Ça m'énerve de voir des gens de gauche et de droite ne pas payer d'impôts. La moitié de mes collègues artistes sont des exilés fiscaux », lance-t-il avant de s'en prendre, comme plusieurs personnalités avant lui, à l'animateur et producteur de « Vendredi tout est permis » sur TF1. « Qu'Arthur se barre en Belgique, je trouve ça lamentable », tacle-t-il. Et d'interroger : « Il a 200 M€, il en perd 3, c'est quoi le problème ?». Une question à laquelle seul Arthur est en mesure de répondre.