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





Comment envoyer valser le sexisme ordinaire ?
Rien d'évident lorsqu'il s'agit de l'affronter au quotidien. Préjugés, stigmatisation, remarques au ras des pâquerettes... Et tout cela, une personnalité bien connue des Français peut largement en témoigner aujourd'hui : Marine Lorphelin, ancienne reine de beauté, aujourd'hui médecin. Qui est revenue son parcours délicat et très atypique.
La familière Miss France 2013 a conquis le coeur du pays par le passé, mais a du en retour affronter les réflexions les moins... Evoluées. En devenant médecin, Marine Lorphelin s'est effectivement rendue compte qu'on lui accolait encore bien des clichés désuets.
Et sexistes par dessus le marché. Elle raconte !
La transition professionnelle de Marine Lorphelin ne fut pas facile.
C'est sur le plateau de C à vous qu'elle le raconte d'ailleurs. Au sein du talk show de France 5, l'ancienne Miss témoigne : "Étant donné mon parcours, j'ai effectivement subi quelques réflexions et préjugés à l'hôpital parce que j'ai été élue Miss France..."
Et ajoute même : "J'ai dû lutter pour montrer que je n'étais pas qu'un physique !". Une situation qui dans un même registre d'idée rappelle la stigmatisation aux soupçons de misogynie à laquelle font face bien des personnalités dépeintes comme des "bimbos". Qualificatif parfois employé pour désigner, justement, les reines de beauté.
D'hier à aujourd'hui, des stars comme Pamela Anderson, Paris Hilton et "EmRata", sans cesse renvoyées à leur plastique, ont pu souffrir, par delà une hyper sexualisation très "d'époque", de regards aussi réducteurs que celui que partage Marine Lorphelin face aux caméras de France Télévisions. Une mannequin et influenceuse comme "EmRata" s'en émancipe d'ailleurs en prônant un engagement très féministe.
Cependant, force est de constater que le sempiternel stéréotype sexiste de la "femme objet" perdure malgré tout dans les consciences. Hélas, cet "état d'esprit" n'est pas passé de mode.
Et cela Marine Lorphelin ne cesse de le démontrer. On se souvient de ses mots...
L'an dernier, elle dénonçait avec fracas le sexisme qui subsiste... En médecine. "Je me rappelle d'un stage particulièrement éprouvant, c'était un stage de chirurgie dans lequel j'étais une des seules femmes, j'étais très jeune. J'ai eu le droit à des dizaines et dizaines de blagues de cul graveleuses", fustigeait-elle sur ses réseaux sociaux.
"Mais aussi à des questions sur mon intimité, des mains baladeuses et des comportements vraiment inappropriés. Aujourd'hui, je regrette un peu de n'avoir rien dit, de n'avoir pas su quoi faire, mais j'étais jeune"
"Aujourd'hui, oui il faut parler, il faut parler de ce qui s'est passé avant, il faut parler aussi de ce qui se passe encore maintenant... A l'époque j'étais jeune et c'est vrai qu'on disait qu'il fallait accepter ces comportements 'habituels', 'normaux', attribués à des anciens médecins de l'ancienne génération"