Au lendemain de l’intrusion de militants Greenpeace dans la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme), la députée EELV et coprésidente du groupe écologiste à l’Assemblée, Barbara Pompili, n’hésite pas à prendre parti pour ces inspections surprises. Invitée sur RTL ce mardi 16 juillet, l’élue écolo a ainsi assuré approuver « sans aucun doute » l’action de Greenpeace, qu’elle a qualifiée de « citoyenne ». « On devrait les remercier plutôt que de les condamner comme ça a été fait », a souligné la députée, en faisant référence notamment à la réaction d’EDF, qui a estimé qu'il s'agissait « d’une opération de communication qui ne prouve strictement rien ». De son côté, François Hollande en a profité pour redire sa confiance dans le niveau de sécurité du nucléaire en France.
Au gouvernement, cette intrusion a également été peu appréciée, notamment par le ministre de l’Intérieur Manuel Valls, qui a annoncé des « sanctions plus lourdes » à l’encontre des militants impliqués. Lundi, le ministère de l'Intérieur avait annoncé que les 29 militants de Greenpeace « qui s'étaient introduits dans la matinée sur le site du Tricastin ont été interpellés et placés en garde à vue ». L’objectif affiché de l’action coup de poing de Greenpeace était de « pointer du doigt toutes les failles de sécurité dans la production d'énergie nucléaire ». Une manœuvre soutenue par Barbara Pompili, qui estime que Greenpeace joue un « excellent rôle » de « lanceur d’alerte ». Et la députée écolo d’aller plus loin : « Je pense qu'il faudrait même contractualiser avec Greenpeace. Si j'étais l'État, je contractualiserais avec Greenpeace pour qu'ils viennent faire des inspections surprises ».
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