Lorsqu’un ami m’a montré comment se passaient les tractations entre gays sur grindR il y a deux ans, j’ai tout de suite imaginé ce que les applis mobiles et les réseaux sociaux pourraient donner si on ouvrait la voie aux photos et vidéos amateurs un peu tendancieuses. Les grands acteurs du Web ont heureusement pris les devants dès les premiers clichés de nu, en interdisant toute publication de contenu à caractère érotique ou pornographique.
Au point qu’aujourd’hui il peut vous arriver des bricoles si vous publiez un visuel de l’Origine du monde de Gustave Courbet sur Facebook, ou si vous écrivez un e-bouquin dont la couv’ présente une nymphe à moitié nue… Mais de là à dissuader les entrepreneurs branchés X de ne pas profiter de l’ère du Web social, c’était mission impossible.
Si Facebook est parvenu à faire fermer Fuckbook.fr en juillet 2013, grâce à une décision du tribunal de grande instance de Paris, quelques avatars hébergés ailleurs ont survécu. Présentations dans les limites de ce que la pudeur nous impose. Pour en savoir plus, les adultes (et seulement les adultes) iront creuser par eux-mêmes.
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Ce site qui semble avoir été épargné par la guerre menée par le vrai Facebook contre ses avatars, se présente comme une « communauté pour adultes ». Rappelons que pour devenir membre du réseau bleu inventé par Mark Zuckerberg, l’âge minimum requis est 13 ans. Fuckbook permet à ses utilisateurs, qui certifient donc « sur l’honneur » qu’ils ont plus de 18 ans, de publier et de consulter des contenus à caractère explicitement sexuel, et de faire des rencontres. Ce réseau –dont la couleur dominante est le rose- rassemblerait 7 millions de membres.
La version X de Pinterest s’appuie évidemment sur l’ADN de son modèle, l’image (les « Pin » sans mauvais jeu de mot) et la mise en relation des membres par centres d’intérêt. Dans les catégories proposées on trouvera donc diverses activités et types de requêtes connues des adeptes de sites porno, dont nous citerons les plus soft : Funny, Massage, Lingerie, Tattoo, Emo, Gay… La BBC estime que 14% des recherches sur Internet concernent le sexe, c’est dire si les tableaux Pinsex ont de beaux jours devant eux.
Comme Instagram, Pornstagram permet à ses abonnés – à raison d’un forfait de 3€ par mois - de suivre les photos de charme ou carrément sexuelles de leurs contacts. Un autre copycat est né en France en avril 2013, Pornostagram (hé oui, « Pornstagram », c’était déjà pris). Fort de son succès – 10 000 membres inscrits en un an- son fondateur lyonnais vient de lancer la formule aux États-Unis.
Nouveaux terrains de chasse des adeptes de plans cul et autres abonnés grindR, Tinder ou Adopteunmec ? Concurrents sérieux des sites de rencontres type Meetic, Match.com ou AttractiveWorld ? Acteurs d’une nouvelle industrie porno pas toujours rentable, on sait en tout cas que ces sites et applis développés souvent à la va-vite ne font que mimer bêtement les mauvais réflexes de l’industrie du X, et entretenir l’image d’une sexualité caricaturale. En clair, en page d'accueil vous aurez des minous, des seins, des lesbiennes et des gros plans, par conséquent si vous êtes une femme hétérosexuelle vous vous sentirez peu concernée. Autant se rabattre sur un bon vieux Mommy Porn, au moins on peut imaginer…
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