Violences, maladies sexuellement transmissibles et pathologies liées à la précarité : dans son rapport remis à la ministre de Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem, l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) pointe « les enjeux sanitaires de la prostitution ». Une situation d’autant plus inquiétante, qu’un certain nombre de prostituées renonceraient à faire valoir leurs droits en termes de santé, en particulier chez celles qui souffrent d’« isolement et de clandestinité ».
Et le phénomène, toujours selon le rapport, serait non quantifiable : il est impossible de chiffrer la « face cachée de la prostitution » et donc, de faire des actions de prévention efficaces. « Les besoins de santé ne sont pas les mêmes », assure le Dr Julien Emmanuelli, co-auteur du rapport, entre « l'escort travaillant à son compte en appartement, et l'étrangère sans papier ». Le rapport préconise par ailleurs, une attention particulière portée aux mineurs et aux étrangers en situation irrégulière.
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