Re créer

Entreprendre, c’est donner naissance à un projet personnel autant que professionnel. Déposer le bilan de sa société conduit à faire un constat d’échec et peut déboucher sur une baisse de confiance en soi, la perte de moyens financiers, voire des difficultés à assumer financièrement les dettes de l’entreprise.

En France, chaque année, 40 à 50 000 entreprises font faillite. Si ce chiffre ne vous console pas totalement de la faillite de votre boîte, il devrait au moins vous permettre de relativiser. Sachez que, dans d’autres pays, le fait d’avoir vécu une faillite est un élément dont on peut se servir comme d’une expérience à mettre en avant, une façon de montrer qu’on a appris des erreurs passées.

>> Conseil n°1 : assumez votre échec.

Vous avez, sans aucun doute, une part de responsabilité dans la faillite de votre entreprise. Peut-être avez-vous encore du mal à l’admettre ; peut-être, au contraire, avez-vous tendance à vous rendre responsable de tout ?

La meilleure façon de retrouver le moral consiste à faire le bilan de votre expérience, afin de comprendre et d’assumer vos erreurs, tout en identifiant les raisons extérieures de la faillite. Cette démarche vous aidera non seulement à relativiser et à rehausser votre estime personnelle, mais aussi à améliorer votre attitude et donc votre image envers les autres.

>> Conseil n°2 : faites votre auto-critique.

Une fois la pilule digérée, il vous faut rebondir… Trois choix s’offrent à vous :

> Retourner vers le salariat : votre expérience d’entrepreneur est forcément un plus sur un CV. Elle permet d’affirmer votre indépendance, votre polyvalence, votre esprit managérial, votre créativité. A vous de construire votre discours pour mettre en avant toutes ces qualités et expliquer les raisons qui vous conduisent à nouveau vers un poste salarié en entreprise.

> Faire un break : vous êtes une entrepreneuse dans l’âme et rien n’y fait, vous savez que vous y retournerez, dès que vous aurez rétabli la situation ! Reprendre un emploi salarié, pour une durée déterminée, vous permettra de vous refaire une santé financière, de retrouver une couverture sociale, et de réfléchir calmement à votre nouveau projet !

> Re-créer : après une période de salariat en entreprise ou quelques semaines en thalassothérapie, vous voilà prête pour repartir sur un projet de création / reprise d’entreprise. Une chose est sûre, même sans conseils ni intervention, vous appréhenderez votre nouveau projet de manière différente, avec plus de sérieux, une meilleure gestion des risques et davantage de maturité.

>> Conseil n°3 : servez-vous de votre expérience pour mieux aborder vos nouveaux projets.

Dans le cas où vous avez été mal cotée par la Banque de France (i.e. dans le cas où vous vous portiez garante pour votre entreprise et que vous devez rembourser le passif de votre société en faillite) et si vous avez du mal à vous faire ouvrir un compte de société par votre banque, n’hésitez pas à aller voir votre banquier avec toutes les pièces de votre dossier et à lui raconter l’histoire telle qu’elle s’est réellement passée : il verra alors qu’il a affaire à quelqu’un de confiance, qui ne refera pas les mêmes erreurs et que, finalement, vous être plus crédible après votre échec qu’avant.

Une autre solution consiste à aller voir votre banquier avec l’un de vos actionnaires (si vous en avez), qui jouera le rôle de caution morale auprès de votre banquier.

>> Conseil n°4 : apprenez à acquérir la confiance de votre banquier.