« J’ai l’intention de poursuivre la reconnaissance formelle avec les nations africaines », a déclaré, Jeremiah Heaton, le père, à l’Associated Press. En juin, le père de famille avait amené ses trois enfants dans la zone de Bir Tawil, entre le Soudan et l’Egypte. C’est le seul endroit sur Terre qui existe encore (mis à part une petite partie de l’Antarctique) à ne pas être revendiqué par aucun Etat. Une fois sur place, ils y ont planté drapeau de leur nouveau « Royaume ».
>> Lire aussi: Au Soudan, la persécution de Meriam symbolise celle de tout un peuple <<
À l’origine de cette rocambolesque histoire, Jeremiah Heaton, s’est vu demander « très sérieusement » par Emily, sa fille de 7 ans si elle deviendrait princesse un jour. Le père qui travaille dans l’industrie minière, lui a dit « oui » et s’est intéressé à cette zone, issue de conflits territoriaux coloniaux. Shelia Carapico, professeur de science politique citée par le site américain Jezebel explique que « le fait de planter un drapeau ne suffit pas à donner le contrôle politique d’un territoire ». Et d’ajouter que pour ce faire, il faut que d’autres pays ou groupes de pays (comme les Nations Unies), reconnaissent l’Etat. De son côté, Heaton a commandé une ramette de papier à en-tête avec le sceau du nouveau pays, qu’ils ont décidé de baptiser Nord Soudan. On souhaite que sa tentative ne sera pas couronnée de succès: qui sait ce que quelqu’un qui réclame un Etat pour sa fille est capable de faire pour ses deux autres enfants?