À onze jours du premier tour de la présidentielle, Nicolas Sarkozy abat ses derniers cartes. S'exprimant devant les élus locaux à la Mutualité mercredi à Paris, il a mis en garde contre « une crise de confiance massive » en cas d'arrivée de la gauche au pouvoir. « Nous ne voulons pas d'une France à genoux, nous ne voulons pas d'une France qui perdrait la maîtrise de son destin », a-t-il ajouté. « Si on recommence à embaucher des fonctionnaires, on recommence à dépenser, on met en cause la réforme des retraites, ce n'est pas un risque que les taux d'intérêt vont remonter, c'est une certitude ». Le président sortant, au coude à coude avec le candidat socialiste au premier tour mais donné largement battu au second tour, a défendu un bilan qui a permis, selon lui, à la France d'échapper au sort de « la Grèce ou de l'Espagne ».
Le candidat socialiste n’a pas tardé à répliquer. Il a dénoncé la perte du triple A de la France. « C'est à cause d'une gestion, celle que nous connaissons : déficits qui se sont accumulés, dette publique record, déficit de notre commerce extérieur qui atteint 70 milliards d'euros », a-t-il expliqué. Dans la soirée, il a confirmé sa volonté de « renégocier » le traité européen de discipline budgétaire pour le « compléter » par un volet croissance. François Hollande a proposé que l'UE et la Banque européenne d'investissement (BEI) « puissent emprunter pour que nous puissions engager des travaux immédiats, sur les infrastructures, sur le développement des énergies nouvelles, sur un certain nombre de projets industriels ».
Avec AFP
Crédit photo : AFP
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