Voilà qui risque de filer de bonnes idées aux machos : le partage égalitaire des tâches domestiques - cet idéal - ne serait pas sans incidence... sur la libido féminine. C'est cette conclusion qui prête à sourire - mais n'a en vérité rien d'anodin - que délivre une nouvelle étude publiée dans le Journal of Sex Research et relayée par le site Science Alert.
Une recherche qui avance que les femmes témoignant de relations de couple égalitaires (en termes de répartition équitable des tâches ménagères et de charge mentale) sont "plus satisfaites" de leurs relations et "ressentent plus de désir sexuel que celles qui témoignent de relations inégalitaires".
Le féminisme - la recherche d'égalité des sexes - ne serait donc pas incompatible avec le désir.
"Nos recherches indiquent que l'ennui relationnel n'est pas la raison d'une perte de désir dans le couple, l'inégalité croissante au cours d'une relation étant souvent la cause du désintérêt des femmes pour le sexe", avance ainsi l'étude.
Les observations de cette recherche sont limpides : "Plus certaines relations durent longtemps, plus elles deviennent inégalitaires, diminuant ainsi le désir des femmes". Cette baisse de libido serait notamment due à la charge mentale, autrement dit le fait que la majorité des femmes se chargent des tâches domestiques et ménagères au sein du foyer, mais aussi des charges relationnelles - soirées à préparer, ami(e)s à inviter...
Une charge qui s'est considérablement alourdie lors de la pandémie de Covid. Et cette inégale répartition, si elle est davantage mise en cause lors du début d'une relation, s'exacerberait au fil des mois et des années constituant ladite relation, détaille l'étude. Or, tout cela contribuerait à "la dynamique de la relation" comme le souligne cette recherche. Et la sexualité au sein du couple en fait également partie.
"Le faible désir des femmes n'est pas un problème sexuel interne à traiter avec des applications de développement personnel, mais plutôt un problème qui nécessite des efforts de la part des deux partenaires", achève l'étude. De quoi faire méditer bien des hommes.