Un dos en compote, des vêtements qui sentent l’herbe, mais pas celle de l’hippodrome de Longchamp, une fatigue indéniable… A l’heure de faire le bilan, on dirait presque que l’on a vécu un chemin de croix ce vendredi 27 juin aux Solidays. De croix, il n’y eu que celle, rouge, de secouristes qui s’empressent pour venir en aide à ceux qui ont bu le verre de trop, se sont tordus les chevilles en bougeant au rythme des chansons qui résonnent dans l’hippodrome. En pleine Coupe du monde de football, le coup d’envoi des Solidays était donné vendredi 27 juin. Les précieux sésames pour assister à l’un des plus gros festivals parisiens se sont arrachés en peu de temps.
C’est donc muni d’un billet « nuit » que nous avons déboulé vers 23 heures. Et mieux valait aimer la musique électronique sous peine de vivre une soirée assez maussade. A peine arrivés, direction la Green Room Session où le DJ anglais Erol Alkan était derrière les platines. Ses deux heures de mix ont fait bouger un public assez éclectique mais plutôt jeune et ultra motivé. Casquettes à l’envers, barbes fournies, déguisements, cigarettes ou joints sont légions. Comme le disait une célèbre marque de fast food, tout le monde vient comme il est. Le melting pot est réussi.
Direction ensuite une des deux grandes scènes du festival parisien pour assister au show de Vitalic. Car plus qu’un simple concert, c’est tout un spectacle visuel qui est proposé par les artistes français. Sur le gazon de Longchamp, ça saute dans tous les sens, ça bouge la tête et les bras de manière un peu désordonnée. Ici, peu importe la manière, l’essentiel est de profiter du son offert par les musiciens. L’ambiance est bonne enfant, ça ne se bouscule pas trop, les bénévoles sont toujours là pour aider en cas de problèmes et la pluie, tant redoutée, n’est pas tombée.
Vitalic a marqué les esprits, et les organismes. Le pas se fait moins pressant, les bras tiennent le dos, les verres alcoolisés se font un peu plus rares, les départs sont plus massifs. Les complaintes sont cependant vite effacées par les performances successives de DJ Pfel et Pulpalicious, qui mettent une ambiance assez incroyable. 4h30, Les Solidays, c’est fini pour ce vendredi. Les veinards qui ont planté leur tente rejoignent les bras de Morphée assez rapidement. Pour les autres, il faudra beaucoup de patience pour attraper les navettes ou rejoindre la première bouche de métro.