Pot de départ, pot d’arrivée, pot d’anniv’, pot de mariage, pot de naissance, pot de retraite, pot pour rien ou pot-pourri, les occasions de festoyer en société (dans le sens entreprise, bien sûr), sont multiples et variées. Et, lorsque ladite société affiche une belle croissance et compte plus de 50 salariés (donc potentiellement 1 anniversaire par semaine, 50 mariages, voire davantage avec les remariages, et 150 enfants à accueillir dignement), ces petites-fêtes-où-il-faut-être deviennent d’authentiques exercices de style où sociabilité, savoir-vivre et aisance verbale serviront à certains de véritables tremplins de carrière. Les autres, les laborieux taiseux, les timides, les alcoolo-abstinents et les work-aholic les auront en horreur (comme jadis l’EPS qui faisait chuter leur magnifique moyenne générale). Et pourtant, une mise à niveau s’impose, car rien de pire que de sécher ces joyeuses réunions « en famille ». Voici quelques conseils pour faire illusion lorsqu’on est nul en pot d’entreprise :
1/ Venez tôt, et accompagné :
Eh oui, à trop faire le malin, enfermé dans votre bureau à feindre une urgence de dernière minute, vous pensez pouvoir faire une entrée discrète dans une salle bondée, et vous frayer discrètement un chemin vers le buffet avant de vous éclipser comme vous êtes venu. Raté ! Quand vous débarquez, le big boss est planté devant la porte, en grande conversation avec votre ennemi juré – poil dans la main mais langue bien pendue –, lequel vous lance, narquois : « Bha alors, tu t’étais perdu RHA HA ?! » dans un grand éclat de rire sardonique, lequel vous fera piquer un fard historique, lui. Poil 1 – Vous zéro.
2/ Venez décontracté :
Ça n’est pas un bal de promo, alors inutile, la veille, de repasser la belle robe en satin que vous portiez pour les 40 ans de votre cousine de Blois. Oui, celle qui vous boudine et sent la sueur synthétique au moindre rayon de soleil. Vous vous retrouveriez bêtement rougeaude, tirant nerveusement sur ce bout de tissus malodorant, et invariablement seule puisque personne n’aurait envie d’être vu en votre présence, ni d’ailleurs de supporter ces nuisances olfactives.
3/ Ne vous jetez pas sur l’alcool :
Vous êtes stressé, un petit verre vous fera le plus grand bien, pensez-vous. Une coupette en amenant une autre, vous seriez rapidement pompette, pour ne pas dire ivre (caisse). « Eeeeeeh, Poil dans la main, du veux une betite goube ? », lanceriez-vous alors sans vous souvenir que Big Boss était en sa compagnie… Vous qui vouliez qu’il vous remarque depuis tant d’années, voilà, se sera fait. Poil 2 – Vous, toujours zéro.
4/ Focalisez-vous :
Inutile d’être trop utopique, en tous cas dans les premiers temps, vous ne papillonnerez pas de groupe en groupe avec l’aisance d’un chargé de l’événementiel (au contraire, si vous essayez, il y a des chances pour que vous vous plantiez sans savoir quoi faire devant le gang du service compta, jusqu’à ce que vous les mettiez assez mal à l’aise pour qu’ils cessent toute conversation). Choisissez la simplicité : collez-vous à quelqu’un que vous connaissez bien (un collègue du même service), et ne le lâchez plus. Vous n’aurez alors plus qu’à émettre de petits sons et rires aux bons moments (c’est important !) et à attendre que ça passe.
5/ Ne parlez pas trop boulot :
Les vrais boulets des pots, c’est ceux qui en profitent pour vous choper sur le thème « Ah, tu tombes bien ! T’as vu le mail de Levard ? Qu’est-ce que tu en penses ? Avec les 80% d’augmentation du capital va falloir jouer serré. On se ferait pas une réunion Blablablablabla » alors que des conversations marrantes et perso semblent se dérouler PARTOUT autour de vous. Ne faites donc pas subir le même sort à la généreuse personne qui aura accepté de passer un petit moment avec vous, même si vous ne savez vraiment pas quoi dire d’autre.
6/ Mais ne parlez pas non plus trop de vous :
Idem, les histoires de caca du petit, de votre mère qui s’est cassé la jambe, de votre chat qui traine une sale dépression depuis 6 mois ou de votre vie sexuelle qui n’est plus qu’un lointain souvenir, pas sûr que ça intéresse tout le monde. Enfin si, mais il est moins sûr que vous souhaitiez en reparler le lendemain, surtout si vous avez en fait enfreint le 3e commandement… Faites plutôt parler votre interlocuteur, il sera ravi.
7/ Sachez partir comme un prince :
Les pots sont souvent programmés à des horaires incongrus (juste avant ou après le déjeuner, ou à 17h le vendredi, bref à une heure où habituellement on n’engouffre pas 1001 petits fours salés puis sucrés puis salés, arrosés de mousseux ou de cidre brut). Sachez donc rester le temps qu’il faut pour être vu et prouver à votre employeur que vous aussi, le laborieux pas folichon, vous savez vous amuser et sociabiliser en milieu professionnel, mais aussi retourner à votre tâche parce que, quoi, c’est pas comme si vous n’aviez rien à faire, si ?
Allez hop, au boulot !
Crédit photo : Wavebreak Media
L'open space
Survivre au pot d'entreprise
Publié le 8 mai 2012 à 20:03
Les pots en entreprise ont la cote, les Français en sont de plus en plus friands. S'ils représentent un moment de détente entre collègues pour beaucoup, ils peuvent se révéler fort embarrassants pour d'autres. Voici quelques conseils pour y survivre.
Survivre au pot d'entreprise
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