Deux semaines après le massacre de Houla qui avait fait au moins 108 morts, l'opposition et une ONG syrienne ont accusé les forces fidèles au régime d'en avoir commis un autre mercredi à Al-Koubeir, dans le centre de la Syrie. Un massacre qui aurait fait des dizaines de morts, et qui a été démenti par le régime. Les villageois ont pourtant décrit des scènes où « des corps brûlés d'enfants, de femmes et de jeunes filles (gisaient) à même le sol ».
Hier, les observateurs de l’ONU ont tenté de se rendre sur les lieux mais ils ont été la cible de « tirs à l’arme légère » a indiqué Ban Ki-moon, le Secrétaire général des Nations unies, avant de préciser qu'ils tenteraient à nouveau de se rendre sur place aujourd’hui. Ban Ki-moon, qui n'a pas fait état de blessés parmi les observateurs, a qualifié de « scandaleux et révoltant » le massacre d'Al-Koubeir. « Depuis des mois, il est évident que le président Bachar al-Assad a perdu toute légitimité », a-t-il affirmé.
Kofi Annan a quant à lui averti le Conseil de sécurité que la crise en Syrie deviendrait « incontrôlable » si la pression internationale sur Damas ne produisait pas rapidement des résultats, après avoir déclaré que les responsables du massacre devaient « être punis ». Il a par ailleurs confirmé que des discussions étaient en cours sur la possibilité d'établir un nouveau groupe de contact international sur la Syrie. Pour lui, le groupe devra « inclure des pays qui ont une influence sur l'un et l'autre camp, le gouvernement et l'opposition », sans préciser la liste des membres.
Avec AFP
Crédit photo : AFP
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