« Des troupes gouvernementales ont bombardé (Treimsa) en utilisant des chars et des hélicoptères », a rapporté à l’AFP le président de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane. Ce jeudi, l’attaque du village de Treimsa, au centre de la Syrie, par les forces armées de Bachar al-Assad, a fait plus de 150 morts. Près de 200 personnes ont péri à travers le pays pour la seule journée d’hier.
Au même moment, le régime a confirmé la première défection de l’un de ses ambassadeurs. Le représentant de la Syrie en Irak Nawaf Farès a annoncé sa démission dans un message vidéo diffusé par la chaîne Al-Jazeera. Il a également appelé l’armée à « rejoindre immédiatement les rangs de la révolution ». L’OSDH se méfie néanmoins de ce fonctionnaire, cadre du parti du président, qui a effectué une partie de sa carrière au sein du service de renseignements syrien. L’organisation soupçonne en effet d’anciennes personnalités du régime de rejoindre maintenant la révolution pour s’assurer un contrôle sur le processus de transition à venir.
La Russie menace à nouveau d’imposer son véto au projet de résolution déposé mercredi à l’ONU. Le texte exige du gouvernement syrien qu’il retire ses troupes et ses armes lourdes des villes rebelles sous peine de sanctions économiques.
Viviane Clermont
(Source : AFP)
Crédit photo : AFP
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