Après trois saisons à la présentation et à la rédaction en chef du magazine « Capital », sur M6, Thomas Sotto a complètement déserté le petit écran. Il se consacre désormais entièrement à la matinale d’Europe 1 dont il a repris les rênes il y a un an. Au magazine Homme Deluxe, le jeune quadragénaire s’est confié sur son rapport à son métier et de cette première année à réveiller les Français. « Elle a été totalement enthousiasmante. J’espère que ça s’est entendu ! Une alchimie s’est créée avec l’équipe en studio, elle a été très bienveillante. (…) J’ai aussi découvert une vie de rédaction qui m’échappait. La matinale, c’est de la neige fraîche. On a l’impression que le monde nous appartient, d’être au cœur du réacteur », se réjouit-il. En effet, Thomas Sotto ne cache pas faire « de ce pourcentage infime de la population qui est absolument ravi d’aller au travail », assure-t-il. Mais ce que Thomas Sotto apprécie par-dessus tout, c’est son métier de journaliste ; raison pour laquelle il ne ressent aucun manque vis-à-vis de la télévision. « Je n’étais plus rédacteur en chef (de "Capital", ndlr.) la dernière saison mais speakrine. Mon égo n’a pas besoin de voir ma tête à la télé. Pour l’émission, c’est mieux qu’il ait un présentateur impliqué comme François-Xavier Ménage », explique-t-il.
À 41 ans, Thomas Sotto fait preuve d’un recul rare dans le petit monde du Paf, résultat d’un « grave accident de scooter » dont il a été victime à l’âge de 25 ans. « Je présentais des JT pour enfants, ça marchait bien. Je me sentais invulnérable. Je me suis sectionné les nerfs. Mon bras gauche était paralysé. Deux ans plus tard, je me suis rétamé en vélo et cassé l’autre épaule. Étant quelqu’un de très affectif, je me suis attaché à mon chirurgien qui m’a convaincu de ne pas abandonner », raconte-t-il. Et de poursuivre : « Je me suis dit : "j’arrête tout et je m’accorde du temps". J’ai fait deux ans de rééducation, aux côtés de gens formidables bien plus amochés que moi. Cette expérience m’a offert un autre regard sur la vie. Ça permet d’appréhender le monde professionnel avec plus de distance. Qu’est-ce que je risque ? Me faire virer si ça ne marche pas ? Pas grave, je ferais autre chose ! ». Une belle leçon de vie.