La rencontre entre les streameurs français et espagnols (mené par le vidéaste Ibai) était extrêmement attendue. Organisé par les créateurs de contenus Amine et Billy, ce match de foot, baptisé "Eleven All Stars" a eu lieu le 19 novembre au stade Jean Bouin à Paris, devant 19 000 personnes dans les gradins. C'est la première fois qu'un événement comme celui-ci était retransmis en simultané sur Twitch. Le match a réuni 1,2 million de spectateurs sur la plateforme, battant le record établi précédemment par Squeezie il y a quelques mois avec le Grand Prix Explorer, une course de Formule 1.
Si l'on peut se féliciter de l'absence de débordements aux abords du terrain, c'est une fois de plus Twitter qui s'est illustré par son sexisme et sa misogynie. Ainsi, certains commentateurs ont cru bon d'opposer l'événement d'Amine à la streameuse Ultia, en la mentionnant pendant toute la durée du match sur le réseau social. La jeune femme s'est ainsi retrouvée en "tendance Twitter" durant la rencontre sportive, alors même qu'elle ne s'était jamais exprimée publiquement à ce sujet.
Ultia a ainsi été la cible d'un flot d'insultes et de moqueries injustifiées (plus de 13.000 tweets selon intrld). Face à ce cyberharcèlement massif, Amine a souhaité réagir, postant une vidéo sur Twitter à l'adresse de sa communauté, dont certains membres s'en sont pris à la streameuse.
"Ça fait un an, un an et demi que ça la lâche plus. Ce n'est même pas ma méga pote (...) je n'ai rien à y gagner. Mais vous n'allez pas vanner quelqu'un pendant un an et demi, si la personne est dans son coin, laissez-là tranquille même si vous n'êtes pas d'accord avec (...) N'oubliez pas de rester sains et de toujours faire les choses de manière bienveillante", a rappelé Amine, en prenant la défense de la streameuse.
Il est important cependant de rappeler que la jeune femme n'a pas été victime de simples "vannes", mais bien de harcèlement, et que oui, il aurait fallu que cela cesse, bien avant "un an et demi" et bien avant qu'Amine n'intervienne. Ultia a également reçu le soutien des streameurs Domingo et Rivenzi, qui faisaient partie de l'équipe de France lors du match.
Avant la compétition, des critiques avaient émergé concernant les sélections 100% masculines qui allaient s'affronter. Sans se prononcer sur le manque de femmes au sein de cette compétition, le streameur Ponce, proche d'Ultia, avait pour sa part critiqué l'équipe française, condamnant les comportements et les propos sexistes de certains joueurs sans les nommer. "Après l'appel à l'aide de certaines streameuses, ça fait mal", avait-il tweeté.
La streameuse Maghla a en effet récemment dénoncé dans un thread Twitter devenu viral les insultes, les montages pornographiques, le harcèlement sexuel et le sexisme dont elle fait régulièrement l'objet. De nombreuses autres créatrices de contenu lui avaient emboîté le pas.
Il y a un an, Ultia avait elle-même dénoncé le sexisme du Zevent, déclenchant déjà une immense vague de haine.