Le Grand Prix Explorer, organisé par le Youtubeur Squeezie et retransmis en direct sur Twitch le 8 octobre dernier, a réuni un million de spectateurs. A cette occasion, plusieurs personnalités issues des réseaux sociaux se sont affrontées dans une course de Formule 1 au Mans. Après le succès colossal de ce rendez-vous sportif, c'est au foot d'être investi par les streameurs.
Le "Eleven All Stars" verra ainsi s'affronter les streameurs espagnols et français, ce 19 novembre à 20h30 au stade Jean Bouin à Paris. Le stade peut accueillir 19 000 places et le match sera diffusé en direct sur Twitch. Un événement d'une telle ampleur est complètement inédit, c'est dire s'il est attendu depuis qu'il a été dévoilé par ses organisateurs, les streameurs Amine et Billy.
Problème : cette compétition sportive met en opposition deux équipes exclusivement masculines, là où le GP Explorer était mixte (avec cependant seulement trois créatrices de contenus sur les 22 participants présents). Parmi les sélectionnés, on retrouve donc Michou, Inoxtag ou encore Carlito.
L'absence de femmes a été largement pointée du doigt, et ne participe malheureusement pas à contrer l'image sexiste que certain·e·s se font du monde du streaming. "La misogynie dans le streaming a de beaux jours devant elle", se désole ainsi une internaute, dans un tweet récoltant plus de 7000 de likes.
En direct sur Twitch, Amine a tenté de justifier l'absence de femmes sur le terrain. "Si j'invite une fille, je veux la mettre dans les meilleures dispositions. Je n'ai pas envie de fo*tre une meuf dans la m*rde, sur un grand terrain où il y aura je ne sais combien de mecs affûtés", a-t-il déclaré.
Ne pas choisir de participantes donc, pour les "préserver" de critiques et d'insultes (en majorité masculines). Une défense qui n'a pas convaincu tous·tes les internautes.
Outre l'absence de femmes sur le terrain, certains joueurs sélectionnés ont provoqué la désapprobation de nombreux commentateurs et commentatrices, qui condamnent leurs comportements et leurs propos sexistes. Le streameur Ponce a notamment critiqué l'équipe dans un tweet, sans pour autant nommer clairement quelqu'un.
"J'ai hésité à en parler mais c'est trop important : vraiment dégoûté de voir des grands gourous du harcèlement et de la misogynie dans cette équipe, on donne de la force à des gens qui attisent la haine et détruisent l'image de la femme (et d'autres), ras le c*l sérieux", a-t-il ainsi tweeté le 28 octobre dernier.
Sur Twitter, les noms de Pfut et de Yass ont néanmoins largement circulé, leur reprochant entre autres des propos et des blagues sexistes, et, pour Pfut, une relation avec une mineure.
"Après l'appel à l'aide de certaines streameuses, ça fait mal", a ajouté Ponce. La streameuse Maghla a en effet récemment dénoncé dans un thread Twitter devenu viral les insultes, les montages pornographiques, le harcèlement sexuel et le sexisme dont elle fait régulièrement l'objet. De nombreuses autres créatrices de contenu lui ont emboîté le pas.