Cette découverte pourrait déboucher sur un traitement de la maladie d'Alzheimer. En effet, selon une étude américaine publiée dans la revue américaine « Sciences » du 10 février, un médicament contre le cancer, le Bexarotène, aurait restauré les fonctions cérébrales normales de souris de laboratoire atteintes de l’équivalent de cette maladie aujourd’hui incurable et dévastatrice.
Outre le fait de réduire jusqu’à 75 %, chez les rongeurs, le nombre de plaques bêta-amyloïde, une protéine dont l’accumulation est une des principales caractéristiques pathologiques de la maladie, l’anticancéreux a également inversé les symptômes de la maladie, dont la perte de la mémoire. Pour preuve, trois jours après le début du traitement avec le Bexarotène, les souris de laboratoire (qui avait été génétiquement modifiées pour développer l’équivalent de la maladie d’Alzheimer), ayant recouvré la mémoire et l’odorat, montraient des comportements normaux.
Une avancée « sans précédent » pour Paige Cramer, un chercheur ayant contribué à ces recherches tandis que Gary Landreth, professeur de neurosciences et co-auteur de l'étude estime que le « prochain objectif est de s'assurer que le médicament agit de la même manière chez les humains ». Et d’ajouter « Nous sommes encore au tout premier stade de nos efforts pour transformer cette découverte de recherche fondamentale en un traitement ». L’équipe de recherche « espère obtenir les premiers résultats d'un essai clinique préliminaire d'ici l'année prochaine », a pour sa part indiqué Daniel Wesson, professeur adjoint de neurosciences à la faculté de médecine et autre co-auteur de l’étude.
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