Après le collier anti-viol ou la paille anti-GHB, des chimistes américains ont mis au point un vernis à ongles capable de détecter la présence de la "drogue du violeur" par simple contact.
Le principe est simple : il suffit de plonger son doigt dans le liquide et d'observer tout changement de couleur. En effet si la boisson contient de l'acide 4-hydroxybutanoïque, nom scientifique du GHB utilisé par certains agresseurs pour diminuer la vigilance de leurs proies, le vernis à ongle prend une autre teinte. Le produit de beauté mis au point par ces quatre inventeurs contient en effet une substance qui réagit au contact de certains composés chimiques.
Après avoir suscité l'enthousiasme de leur professeur grâce à leur concept de vernis à ongles anti-viol, les quatre étudiants de l'université de Caroline du Nord se sont inscrits à un programme d'entrepreneuriat technologique et ont finalement lancé leur propre start-up, baptisée Undercover Colors, et dont le slogan est "la première entreprise de mode qui donne le pouvoir aux femmes d'éviter les agressions sexuelles". Il existe aujourd'hui plusieurs couleurs de ce vernis à ongles capable de détecter le GHB.
"Nous voulons déplacer la peur du côté des agresseurs", explique Tyler Confrey-Maloney, cofondateur et directeur général de la start-up. "Les assaillants potentiels ne pourront pas savoir si le vernis porté par une femme est de notre marque ou pas, mais ils auront désormais conscience qu'ils peuvent être démasqués. Ainsi, la simple existence de ce produit apporte une meilleure protection à toutes les femmes."
Voici donc un nouveau produit dédié à lutter contre les agressions sexuelles. Depuis quelque temps, on observe l'émergence d'un nouveau marché : les "gadgets" anti-viol. Si certains produits présentent un réel intérêt dans la lutte contre les agressions sexuelles, on recense également nombre d'inventions farfelues.
Le point commun entre ces inventions ? Elles sont destinées aux femmes, ce qui ne manque pas de faire grincer les dents de certaines. Ainsi, plusieurs blogueuses ont dénoncé le fait que les femmes doivent prendre en charge leur propre protection en adoptant ces accessoires qui, de surcroît, nourrissent la culture du viol.