Trois supporters du club de foot FC Toronto, visiblement pourvus d'autant de neurones, s'en sont pris à la reporter de la chaîne CityNews, Shauna Hunt, venue couvrir un match au BMO Field, le stade de l'équipe canadienne. "F**k her right in the p***y" (que l'on pourrait traduire par "bai**-la bien dans la cha***"), a asséné l'un d'entre eux, alors que la journaliste tentait de recueillir des réactions de fans, à l'issue du match, aux abord du stade.
Loin de se démonter, Shaun Hunt a interrompu subitement son interview pour aller interpeller l'un des goujats d'un groupe hilare après l'insulte. "Vous voulez m'humilier en direct à la télévision ?", a-t-elle demandé au jeune homme. S'il a fini par concéder que pareille sortie puisse être dégradante envers la journaliste et les femmes en général, un second supporter, apparemment aussi fin d'esprit que sobre, est venu apporter un soutien sans faille à l'auteur du "F**k her right in the p***y".
"Je me fous de ce que tu dis", lâche l'homme en direction de la journaliste. Et de poursuivre : "c'est juste hilarant (...) je m'en fous". "Qu'est-ce que dirait votre mère si elle vous voyez faire ça ?", réplique alors Shaun Hunt face à l'énergumène visiblement trop ivre et/ou stupide pour prendre la mesure de la chose.
Suite à cet incident choquant, la journaliste a reçu le soutien de bon nombre de twittos pour sa réaction, dont celui de la Première ministre de la province d'Ontario, Kathleen Wynne. "Merci à CityNews de rappeler que ce n'est jamais acceptable. Qu'il soit filmé ou non par une caméra, le harcèlement sexuel au travail n'a rien d'une blague", a rappelé la chef de l'exécutif.
Identifiés par leur employeur, la compagnie des eaux de l'Ontario, deux hommes impliqués dans l'altercation avec la journaliste auraient été purement et simplement virés suite aux événements, selon CityNews Toronto. Par ailleurs, le Maple Leaf Sports and Entertainement (MLSE), gestionnaire du stade, a diligenté une enquête pour identifier formellement les individus et envisage une suspension de stade à vie pour les fauteurs de trouble.