« C’était juste un projet fou de surfer là où aucune femme n’avait surfé auparavant, et d’essayer d’y intéresser d’autres femmes. » C’est avec ses mots qu’Easkey Britton, championne de surf de 26 ans raconte son aventure en Iran. Avec la réalisatrice française Marion Poizeau, elles se sont lancées à l’assaut des vagues et du courant. Pas seulement pour le plaisir de liberté que procure ce sport de glisse mais aussi pour faire passer un message à toutes les femmes qui seraient tenter d’essayer.
Incrédules, certaines personnes ont appelé la police. Il est vrai que, dans cet état islamique, on n’a pas l’habitude de voir une femme en « hijab de plongée » sur une planche rose glisser sur les vagues avec aisance. Easkey Britton avait en effet adapté sa tenue aux traditions du pays pour ne pas choquer : « Ils sont tous extrêmement gentils, juste très intrigués et intéressés. La police craignait que je me cogne sur les rochers et que je me fasse mal. Le pire, vraiment, c’était de porter ce hijab en lycra par 30 degrés, ce n’était pas évident. Je suis sûre que ça se serait bien passé si j’y étais allée en short, mais j’avais envie de leur montrer un maximum de respect », précise-t-elle.
Easkey Britton aimerait retourner en Iran l’année prochaine pour voir quelques-unes des femmes qu’elle a rencontrée monter sur une planche pour la première fois. Elle explique que « le surf est toujours perçu comme une discipline éminemment masculine, mais les femmes ne doivent pas s'en laisser conter par le discours qui veut qu'il faille une super forme pour surfer. Il suffit juste d’être bonne nageuse. Souvent, chez les enfants, les filles progressent bien plus vite que les garçons. »
Nicolas Pasquier
Compétition de surf avec le Sooruz Lacanau Pro
Iran : test de tirs de missiles
Élections législatives en Iran : la mainmise des conservateurs