Jeudi 13 novembre, le « Grand Journal » recevait sur son plateau Véronique Genest non pas pour évoquer son actualité, mais pour revenir sur la polémique suscitée le jour même par la comédienne sur Twitter. Déjà remarquée en début d'année pour ses sorties sur l'islam et la définition toute personnelle de l'islamophobie qu'elle a donnée dans l'émission « Ce soir ! (Ou Jamais) », l'interprète de Julie Lescaut a une nouvelle fois enflammé Twitter en s'en prenant cette fois-ci au racisme anti-blanc.
Toubab ( Babtou) signifie blanc. Bou niul qui est noir. Pourquoi l'un est une insulte et l'autre pas ? #déliredebabtou
— Véronique Genest (@twiitnana) November 13, 2013
Il n'en fallait pas plus au « Grand Journal » pour l'inviter afin qu'elle explique la teneur de son tweet. Sur le plateau de l'émission, Véronique Genest a soutenu qu'il s'agissait d'un « buzz mensonger », et a tant bien que mal essayé de s'expliquer. Je parlais de la stigmatisation des gros, des vieux, en disant que le racisme était partout […] Je pense qu'il y a un racisme, qu'il y en a toujours eu, c'est malheureux. Je pense que malheureusement, le racisme est quelque chose d'originel, il est partout. Tout le monde est le raciste de quelqu'un. » Invoquant la portée « sémantique » de son tweet, et précisant au passage qu'elle soutenait la ministre de la Justice Christiane Taubira, Véronique Genest s'est toutefois heurtée à Malek Boutih sur la notion de « racisme anti-blanc ». Également invité sur le plateau de l'émission, l'ancien Président de SOS Racisme, aujourd'hui député de l'Essonne, a accusé la comédienne d'être « en pleine confusion ». « Quand vous êtes une personne adulte, citoyenne, dans l'espace public, il faut savoir faire attention à ses propos », surtout quand ils n'ont « rien à voir avec le racisme ».
Le « Grand Journal », « piège à cons »
Visiblement peu satisfaite du temps qui lui a été imparti dans l'émission, Véronique Genest a tenu à clarifier dans l'interview qu'elle a accordée à MetroNews et en profite, au passage pour tacler le « Grand Journal ». Elle explique : « Je tenais à rectifier les nombreuses erreurs des médias faites sur ce tweet. Et affirmer qu'il n'y avait en réalité aucun buzz là-dessus. Je condamne le racisme comme je condamne toute forme de stigmatisation : que ce soit sur les blancs, les roux, les gros etc. […] L'émission m'a contactée et je ne voulais pas y aller au début. Mais après, j'étais très en colère contre BFMTV qui a repris mon tweet en disant n'importe quoi. J'ai donc voulu rectifier toutes ces erreurs, même si je sais que ce genre d'émissions est un piège à cons. » Pas question, toutefois, de revenir sur le message véhiculé par son tweet. D'ailleurs, ceux qui la taxent de racistes n'ont tout simplement rien compris : « En vérité, le monde est devenu fou. Le but est de diaboliser les gens qui ne pensent pas pareil. On me diabolise parce que je suis pro-israélienne, parce que j'ai soutenu Nicolas Sarkozy … Je demande seulement qu'on me foute la paix, moi. » Et quand le journaliste lui demande pourquoi elle continue de poster des messages polémiques sur les réseaux sociaux si elle souhaite qu'on lui « foute la paix », Véronique Genest réplique : « La France va mal, je suis Française, j'ai le droit de l'exprimer. Que ce soit sur Twitter ou ailleurs. Même si l'on cherche à me faire taire, j'estime que je dois pouvoir discuter de ce que je veux. »
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