Comme les autres articles de la collection « Little Geisha », le body porté par le mannequin sud-africain Candice Swanepoel a disparu du site de la marque de lingerie Victoria’s Secret. En cause, le racisme présumé et l’image prétendument dégradante véhiculée par ce body noir très échancré, surmonté d’une ceinture aux motifs japonisants et vendu avec éventail et hashi (les baguettes japonaises).
Faisant elle-même partie de la nouvelle collection « Go East » de la célèbre marque américaine, la ligne « Little Geisha » était, comme son nom l’indique, inspirée des célèbres femmes de compagnie japonaises souvent associées, à tort, à des prostituées. Pourtant, issu d’une tradition ancestrale, leur rôle ne se limite qu’à de la figuration.
Mais en réalité, plus que le sous-vêtement, sexy sans être vulgaire, conformément à l’esprit de Victoria’s Secret, c’est surtout le court texte descriptif l’accompagnant qui a déclenché la colère des associations de lutte contre le racisme. « Your ticket to an exotic adventure (« votre billet pour une aventure exotique »), affirmait-il.
En effet, il n’en fallait pas plus à Nina Jacinto, l’une des contributrices du blog Racialicious, pour y voir plus qu’une invitation coquine. « Acheter ces vêtements peut vous aider à expérimenter l’exotisme de l’Est et toutes les fantaisies sexuelles qui vont avec, sans vous encombrer de tous les problèmes ! » (« Buying these clothes can help you experience the Exotic East and all the sexual fantasies that come along with it, without all the messy racial politics! »), traduit-elle. Elle reproche ainsi à la marque de « représenter les femmes asiatiques comme des objets de fantasmes hypersexualisés ».
Alors, raciste ou sexy ce body « Little Geisha » ? À vous de juger…
Crédit photo : Victoria's Secret
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