

"Parfois, je ne suis pas fier de faire partie de la confrérie masculine" : ce médecin légiste accueille les femmes victimes de violences


"Parfois, je ne suis pas fier de faire partie de la confrérie masculine", déplore ce médecin légiste qui accueille les femmes victimes de violences

Le rôle du médecin légiste ne se limite pas du tout à autopsier les morts : ce professionnel à l'expertise très précise s'occupe à 90% de victimes vivantes.

Et notamment de femmes victimes de violences. C'est ce que rappelle un passionnant reportage de francetv, qui offre la parole au Docteur Bernard Marc. C'est à retrouver dans le Infrarouge intitulé « Légistes, aux côtés des vivants » ce soir à 23h sur France 2.

"Tous les ans, l'unité médico-judiciaire de Compiègne accueille 1500 victimes. Face à des patients en état de choc, l'équipe du docteur Bernard Marc pratique une médecine au service de la justice. Ici, on expertise les corps et les traumatismes psychiques comme on relèverait les indices sur une scène de crime", énonce ce documentaire nécessaire.

Le rôle du médecin légiste ne se limite pas du tout à autopsier les morts : ce professionnel à l'expertise très précise s'occupe à 90% de victimes vivantes, rappelle ce documentaire nécessaire. Et notamment de femmes victimes de violences. "Parfois, je ne suis pas fier de faire partie de la confrérie masculine", déplore ce médecin légiste à propos du fléau des violences conjugales.

"213 000 femmes sont victimes de violences physiques et/ou sexuelles par le conjoint"

A sa suite, psychologues, aide-soignantes, et juristes prennent en charge les dossiers. "Un vrai problème de santé publique et de société aujourd'hui, ce n'est pas un problème de femmes. Deux cent treize mille femmes sont victimes de violences physiques et/ou sexuelles par le conjoint, ex-conjoint sur une année. Et nous, dans les UMJ, on voit véritablement qu'une victime sur deux est victime de violence intrafamiliale".

"La victime est à la fois victime et scène de crime. Et cette scène de crime, on va être les seuls à pouvoir l'appréhender véritablement, il ne va pas y avoir la police technique et scientifique qui va être là à regarder la victime, c'est impossible. Donc on va se consacrer à ce qui a pu se passer dans la scénographie au moment de l'acte de violence, poursuit le praticien. Une fois que l'on a le récit, on va essayer, point par point, de retrouver des éléments"

























