Pour cette 4e édition de la Journée du refus de l’échec scolaire, l’Association de la fondation étudiante pour la ville (Afev) souhaite aborder le sujet des « familles face à la pression scolaire ». Selon l'association, cette tension toucherait davantage les familles populaires qui placent une confiance importante dans l'école et les enseignants et se sentiraient paradoxalement plus « démunies face aux difficultés rencontrées par leur enfant, en manque de légitimité pour interpeller l’école, ou ne [sachant] tout simplement pas comment trouver les recours pour prendre en charge ces difficultés ». Pour Christophe Paris, directeur de l’association, cela aggrave encore l’angoisse scolaire, « cela peut renforcer le sentiment que les enfants n’y arriveront pas, car [les familles] se disent "c’est de ma faute" ». Ces angoisses seraient notamment liées à la question de la notation.
L’Afev rappelle que la France est victime d’ « un échec scolaire massif » avec 180 000 jeunes qui sortent du système éducatif sans diplôme par an. L’association préconise « un rapport plus détendu, plus positif aux apprentissages » qui permettrait aux élèves de s’intégrer plus rapidement et d’avoir plus confiance en eux. La France a une « tradition historique […] tournée vers la sélection des élites » qu’il faut faire évoluer, selon Christophe Paris. L’important est de « former l’ensemble des enfants jusqu’à un niveau minimal » de connaissances. Rappelons que la France est l’un des pays de l’OCDE qui corrige le moins les inégalités sociales par l’école.
Claire-Marie Allègre
(Source : 20minutes.fr)
Crédit photo : AbleStock.com
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