
Fuir le temps qui passe ?
Ce n'est pas l'intention de l'une des actrices les plus emblématiques du cinéma français des années 90 : Virginie Ledoyen. Iconisée de Jeanne et le garçon formidable à La Plage (aux côtés de Léo) avant de revêtir d'autres visages sous le regard attentif et délicat de François Ozon, Emmanuel Mouret, Valérie Donzelli (dans L'amour et les forêts, où elle côtoie Virginie Efira)... Acquérant volontiers une gravité passionnante à observer.
Et à 48 ans, l'actrice n'a pas dit son dernier mot. Elle tient même à célébrer les chapitres à suivre... En s'exprimant volontiers sur ce que la société impose aux femmes.

Dans Gala, elle l'énonce clairement.
"J'aime bien vieillir !", affirme-t-elle en pleine séance photos, arborant une mine lumineuse. Un bien être qu'elle met en avant, comme une réponse aux réflexions âgistes : ces jugements, insultes et stigmatisations décochées aux personnages quadras, quinquas, sexas et plus. Les femmes en souffrent beaucoup, comme une sorte de double peine qui vient s'additionner aux complexes déjà présents.

Virginie Ledoyen prend même la parole sur un sujet épineux, celui de la chirurgie esthétique, autre forme de pression patriarcale, qui vient épouser le culte du jeunisme.
"Je n'ai rien contre, c'est une décision personnelle, intime, et il faut que cela soit bien réalisé. Malheureusement, pour la majorité des femmes qui y passent, on remarque davantage les méfaits de l'opération que les quelques rides qu'elles avaient… On se retrouve avec une uniformité des visages assez effrayante"
Elle énonce : "Comme tout le monde, je vieillis, je ne m'interdis rien, mais jusque-là, tout va bien. En revanche, je refuse d'obéir aux diktats de la société"
CQFD ?