
Le stéréotype de l'hôtesse de l'air réapproprié après #MeToo ?
C'est ce que propose Natacha, (presque) hôtesse de l'air, adaptation postmoderne de la bande dessinée belge éponyme, à découvrir en salles dès ce 2 avril. Un passage des phylactères aux écrans de cinéma pour cette protagoniste candide mais pleine de ressources qui a fait les beaux jours du neuvième art dans les années 70. Mais pas seulement.
Car il est question de revisiter, à travers le regard d'une femme cinéaste, et la fausse insouciance de son actrice principale, Camille Lou, des albums écrits et pensés par un homme... à l'heure des prises de conscience néoféministes, quitte à redoubler d'ironie et de décalages dans cette littérale relecture. Une irrévérence qui semble réjouir la comédienne bien connue des spectateurs de TF1, que d'aucuns comparent déjà... A Cameron Diaz.

Mais par-delà les plateaux de tournage, Camille Lou donne de la voix ailleurs.
Et n'hésite pas à se mettre à nu.
C'est sur TF1, dans 50 minutes Inside, que l'artiste se dévoile.

Et décide d'aborder... Le harcèlement scolaire dont elle a été victime. Un fléau toujours aussi actuel. On l'écoute : "Je n’étais pas la fille dont tombaient amoureux les garçons. Ce n’était pas la meilleure période de ma vie. Les filles de l’école me faisaient vivre un enfer".
"Ça n’a pas été hyper fun à l’école... On était très très durs les enfants et les adolescents entre nous. J’étais première de classe, je travaillais énormément et ça ne plaisait pas du tout"
Et la comédienne de poursuivre...

Gravement, elle développe : "J’ai été complexée et puis disons que j’ai été un peu garçon manqué. Je ne me trouvais pas du tout jolie. Je me trouvais trop en chair parce qu’on me faisait clairement comprendre que j’étais trop en chair. Donc je me cachais dans des vêtements amples..."
"Ce n’était pas du tout à la mode d’être première de classe mais j’adorais l’école. Du coup, j’avais le droit à ‘fayote’, tous les trucs comme ça"

Aucune nostalgie des récrés pour la star donc.
Et pas vraiment de vibe "rétro" tant les violences dont il est ici question sont encore terriblement contemporaines. Il suffit de se plonger dans cette étude très détaillée du Ministère de l'éducation pour en convenir. Peur d'aller à l'école, attaques sur le physique, agressions verbales, moqueries, harcèlement scolaire qui se décline en cyber harcèlement... Alarmant.