Déboutonner leur chemise, remonter leur jupe et leur pull, rester en sous-vêtements pour que les recruteurs puissent examiner leur corps... C'est ce qu'ont dû subir lors d'un examen d'embauche les candidates répondant à une annonce de la société de recrutement Meccti. Le but ? Devenir hôtesse de l'air pour la compagnie Kuwait Airways. Particulièrement révoltant.
Un processus de sélection qui aurait eu lieu dans une chambre de l'hôtel Meliá Barajas, tout près de l'aéroport de Madrid, au mois de novembre dernier, et que relate le média espagnol El Diario, les témoignages accablants de trois femmes à l'appui. Les candidates ont également été critiquées pour leur sourire ou leur physique. L'annonce exigeait une certaine taille et "une excellente apparence en général". Apparence qui aurait donc été vérifiée... par le biais de ces examens physiques dénudés. De quoi indigner.
L'une des candidates, Bianca, témoigne ainsi auprès de El Diario : "La première fille qui est entrée est sortie en pleurant et nous a dit qu'ils lui avaient fait enlever presque tous ses vêtements, sauf ses sous-vêtements. C'était son premier entretien. Les autres sont sorties en disant la même chose, j'avais du mal à y croire, j'étais paniquée. Mais elles n'exagéraient pas".
La jeune femme est également revenue sur son expérience. "On m'a demandé de remonter ma robe. Je l'ai relevée un peu. La robe avait une fermeture éclair dans le dos et on m'a demandé de la baisser jusqu'à ma taille et de rester en soutien-gorge. On m'a dit que c'était pour voir si je n'avais pas pas de cicatrices, de taches de naissance, de tatouages. On se retournait vers moi pour regarder mon corps. Je me sentais très mal, à ce moment-là tu ne t'en rends pas compte", détaille-t-elle.
Au moins 60 autres personnes, en grande majorité des femmes, auraient été concernées par cet entretien révoltant. Tous ont été reçus par un homme et une femme. Mariana, 23 ans, témoigne quant à elle de commentaires largement insultants : "Une candidate qui parlait sept langues a été disqualifiée car elle avait une mini cicatrice au sourcil et on lui a dit qu'on se fichait qu'elle parle sept langues. Une autre l'a été à cause des grains de beauté sur son visage. On a dit à une autre encore qu'elle était un peu ronde".
Le journal elDiario déclare avoir tenté de contacter la société de recrutement par e-mail, réseaux sociaux et téléphone, et n'avoir obtenu aucune réponse pour l'instant.