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J.O de Londres : peut-on vraiment déterminer le sexe des athlètes ?
Publié le 20 juin 2012 à 18:21
Par Sophie Bramly
La nouvelle a de quoi faire sourire. À la veille de l'ouverture des Jeux Olympiques de Londres, une équipe de chercheurs de la Stanford University School of Medicine conteste la méthode en vigueur pour déterminer le sexe des athlètes. Eclairage de notre experte Sophie Bramly.
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D'après un groupe de chercheurs de l’Université de Stanford, la mesure du niveau de testostérone dans le sang ne serait pas assez performante pour déterminer qui est homme, qui est femme, le niveau peut considérablement varier, et se révéler particulièrement élevé chez les athlètes féminins. Il précise dans une revue médicale qu'aucun marqueur n'est assez fiable, y compris les chromosomes sexuels, qui peuvent dans certains cas, chez la femme, afficher une 23e paire XY au lieu de XX.

Cela rejoint en partie les thèses d'une équipe de chercheurs allemands, qui, il y a quelques années, relevaient que le corps humain travaille chaque jour à maintenir les paires de chromosomes telles qu'elles étaient à la naissance, car sans cet effort une versatilité serait possible.

Dans une certaine mesure, c'est également ce que pensaient les scientifiques comme Caseri, au XVIIe siècle, qui représentait le clitoris dans des gravures médicales comme un pénis interne. Le dessin du gland et de la hampe affichait des proportions presque similaires à celles de la verge en longueur, ce qui est à peu près exact, mais également en largeur, ce qui l'est moins.

Il faut dire qu'à l'époque, on pensait encore comme au temps d'Hippocrate que le plaisir féminin était indispensable à la procréation et que la masturbation était une chose naturelle dès le plus jeune âge. On pouvait ainsi lire dans le livre du Dr Venette, « Le tableau de l'amour conjugal », que : « dans l'action de l'amour, le clitoris se remplit d'esprits, et se roidit ensuite comme la verge d'un homme : ainsi en a-t-il les parties toutes semblables. On peut voir ses tuyaux, ses nerfs et ses muscles : il ne lui manque ni le gland ni le prépuce ».

D'autres après lui ont continué de véhiculer ce même message. Certains dictionnaires du XVIIe siècle définissent le clitoris comme « la verge féminine ». Puis, le mot disparaît des dictionnaires, ou réapparait de façon plus que contestable, comme dans le Littré, où il est décrit comme un « petit organe charnu placé à l'entrée des parties génitales des femelles, chez les animaux mammifères » ! Le psychanalyste Sigmund Freud n'a fait guère mieux en avançant bien malencontreusement l'idée d'une sexualité clitoridienne qui serait « infantile ».
La science, petit à petit, conçoit que les différences de nature entre l'homme et la femme sont bien minces. Outre la capacité à enfanter, la plupart des autres différences sont plus de culture que de nature.

Peut-être que le trouble que suscite le physique des déesses du stade permettra bientôt aux femmes de regagner l’Olympe des jouissances par stimulation clitoridienne sans donner aux hommes le sentiment de défaillir. À repenser le clitoris comme une petite verge, on pourrait à nouveau penser que cette jouissance-là ne vaut pas moins que sa voisine la vaginale ; que la jouissance féminine n’est pas passive et que cela n’enlève rien à la virilité des hommes mais les décharge de la responsabilité de toute jouissance féminine, quel que soit le point du corps qui mène à l’extase.

Crédit photo : Digital Vision

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