« Son côté cosy et confortable le rend indispensable. On peut le porter à même la peau car c’est ce qui rend ce vêtement si sensuel : le pull épouse nos formes et peut faire tourner les têtes. Voilà la clé : un vêtement chaleureux, parfois très sophistiqué dans sa forme et sa fabrication, mais qui nous réconforte et nous rend très féminine. Le pull en cachemire nous protège du froid, car il est au plus près de notre corps. Mais il nous rapproche également des autres et de nous-mêmes, tout en douceur. »
« J’ai toujours su que les gants ne sont pas simplement faits pour tenir chaud. Pas pratiques - il est impossible de fermer les longues rangées de boutons sans l’aide de quelqu’un -, les gants renvoient ainsi à une époque où les femmes se faisaient habiller par des domestiques. Ils demandent de la patience, de la méticulosité, quasiment de la dévotion, et c’est sans doute pour cela qu’ils touchent au fantasme. Ce n’est pas un hasard si les femmes glamoureuses dessinées par René Gruau pour Dior étaient souvent gantées. Il fallait habiller ces bras graciles, les ganter de noir ou de blanc, créer cette fameuse élégance altière. Imaginez alors le pouvoir de séduction d’une femme qui les enlève ! Impossible d’oublier la magnifique Rita Hayworth dans la fameuse scène de Gilda où elle retire ses longs gants en satin noir. C’est l’ultime femme fatale… »
« Comment une même chaussure peut-elle être tour à tour chaste ou sexy ? C’est là tout le mystère de la mode et le génie des créateurs ! Au XIXe siècle, les bottines ne sont pas très séduisantes car non seulement elles recouvrent les chevilles mais elles sont en plus cachées sous des couches et des couches de jupons… Pas facile de séduire avec ça. Puis, tout au long du XXe siècle, les bottines sont restées discrètes car les femmes les portaient avec des longues jupes ou plus rarement des pantalons. Il fallait surtout cacher ces bottines qu’on ne saurait voir ! Heureusement, les années 1980 sont arrivées, et un souffle de liberté a transformé ces chaussures un peu désuètes. Je me rappelle ces défilés où l’on portait des bottines avec des jupes crayon ou droites. Nos chevilles étaient libérées ! Les esprits se sont enflammés et les bottines sont devenues une évidence. Depuis, leur succès ne s’est jamais démenti. »
« C’est un must have de la mauvaise saison. Être habillée chaudement de la tête aux pieds, en deux temps trois mouvements, c’est idéal quand il fait froid, il faut le reconnaître. Pour aller travailler, on la porte un peu comme si l’on voulait rester avec son édredon. C’est le côté cocooning de la robe-pull, chaude et douillette comme une doudoune. Et puis, on peut varier les styles à l’infini car il en existe de très nombreuses selon le tissu et le tissage : tricot, maille épaisse ou non, unie ou à motifs… Mais la robe-pull sait également être audacieuse : Martin Margiela a dessiné des modèles asymétriques qui l’inscrivent dans la modernité la plus débridée. Elle n’est donc pas qu’une robe sage, voire un peu banale. C’est même tout le contraire. Elle peut très bien nous révéler de façon surprenante et sait s’adapter sans contrariété. »
« Nos ancêtres portaient de la fourrure pour résister aux rigueurs de l’hiver. Et qu’on le veuille ou non, elle reste la façon la plus chaude de se vêtir. À présent nous la portons certes pour nous protéger du froid mais surtout pour rêver et faire rêver. Une belle femme vêtue d’une simple fourrure fait toujours un effet incroyable ! Porter de la fourrure est terriblement glamour. Que l’on soit en jean ou en robe de soirée, elle met en valeur n’importe quelle tenue. C’est ainsi. On aime se montrer avec. L’opulence et le luxe sont présents dans chaque centimètre. »
« J’aime porter ces pantalons car ils évoquent une élégance so british. Entre le gentleman farmer et le businessman de la City de Londres, le pantalon en laine sait s’adapter à chaque contexte. De l’élégance décontractée au genre urbain distingué, il exprime tout un style de vie qui, pour la Brésilienne que je suis, semble vraiment exotique : quand on vient des tropiques, le climat tempéré, c’est une vraie découverte. À l’instar de Marlene Dietrich, Katharine Hepburn et Greta Garbo, les femmes de l’entre-deux-guerres aimaient porter le pantalon avec de larges chemises de coton blanc : elles se sont ainsi approprié l’élégance masculine pour en faire une marque de leur prise de pouvoir. Ce faisant, elles ont féminisé le pantalon de laine et ont su imposer avec brio un nouveau repère de séduction.
La jupe en cuir
« La porter veut dire qu’on a une petite idée derrière la tête… Elle est tout sauf neutre ! Pourquoi ? Parce que le contact du cuir avec la peau réveille nos instincts et notre sex appeal ; C’est d’une sensualité ! On devient un "fauve", ou une chasseresse : en tout cas, une femme sûre d’elle, qui n’a pas peu de briser quelques cœurs sur son passage. C’est un cocktail détonnant que cette association de la jupe – vêtement féminin par excellence – avec le cuir – matière vivante et voluptueuse. C’est comme la rencontre du feu et de l’air : explosion de désirs garantie ! Et puis, la jupe en cuir est aussi très facile à porter. C’est pour cela qu’elle est indispensable à notre garde-robe. La matière luisante et souple du cuir s’associe avec absolument tout ! La soie fluide, le coton doux ou la laine moelleuse son sublimés à son contact. »
« Depuis quelques années, les fashionistas se l’arrachent. C’est LE manteau de prédilection des filles qui vont au festival pluvieux de Glastonbury, en Angleterre. Personnellement, j’aime bien porter une parka à la ville comme à la campagne : en ville, elle fait très streetwear, décontractée, avec ce petit côté militaire détourné que j’adore. On peut rester très féminine à condition de jouer à fond la carte du contraste entre l’extérieur de la parka et les vêtements portés en dessous. À la campagne, la parka devient une invitation au plein air : elle donne envie de se promener, d’emprunter des chemins détrempés par la pluie ou de parcourir les sous-bois d’automne sans craindre de se salir ou d’avoir froid. »
« À l’origine, le Perfecto n’était que d’une couleur : noir. Et dans les années 1980, il n’y avait pas le choix ! On achetait le blouson des hommes et son cuir lourd et épais nous donnait une allure un peu sauvage, presque brutale. Avec ses coutures, ses zips et ses boutons pressions, c’était avant tout un vêtement utilitaire, fait pour protéger des chutes en moto. Mais, depuis que nous nous en sommes emparées, il s’est transformé en une espèce d’armure face à la brutalité du monde. Ses lignes fermes et viriles, combinées à nos formes douces, créent une sorte d’électricité, de tension, de sensualité. Il devient l’écrin de notre féminité à l’état sauvage, voire de notre rébellion… Comme un bon vin, il gagne en caractère avec le temps : plus il est patiné, rapé, mieux c’est ! C’est comme si son cuir fatigué devenait le miroir d’une vie pleinement vécue ».
Le parapluie
« Le parapluie au Brésil ? C’est presque inutile. On n’y pense même pas. à Paris, entre la bruine, le crachin, l’averse et les trombes d’eau, les jours de pluie ne manquent pas. Et là, si l’on n’a pas pensé au parapluie, on s’en mord les doigts ! Adieu l’élégance. C’est pourquoi le parapluie est un accessoire parisien indispensable, je l’ai vite compris. Alors autant y aller franchement et avoir l’un de ces beaux et grands parapluies, bien larges, aux lignes nettes et robustes, qui vous protègent vraiment du mauvais temps, vous font remarquer au passage et deviennent un vrai accessoire qui peut prendre des couleurs variées, des formes particulières. Notre parapluie est un fidèle compagnon pour marcher dans les rues de la plus belle ville du monde, rendues brillantes par la pluie. Alors mieux vaut s’en amuser que s’en plaindre ! »