The Mask, Mary à tout prix, Allumeuses, Bad Teacher, The Holiday, In her shoes...
Impossible de ne conserver qu'un seul rôle de Cameron Diaz, reine des rom coms dans les années 2000 - et des romances écrites par des femmes, une catégorie qui compte tant à nos yeux, on vous le raconte ici - mais aussi éternelle Princesse Fiona (oui oui) qui botte les fesses de ces messieurs (une ogresse féministe ? on pense que oui, décryptage à l'appui), mais également comédienne aussi glamour et irrévérencieuse que méconnaissable (Dans la peau de John Malkovich, partition mésestimée).
Oui mais voilà, après avoir tout expérimenté, de la comédie super potache plus "male gaze" que jamais - un terme que l'on décortique dans cette interview - au film d'action entièrement supervisé par Tom Cruise, Cameron Diaz a eu besoin de prendre du recul. Se reposer. Et éviter autant que faire se peut burn out, dépression, et tutti quanti.
Aujourd'hui enfin, alors qu'elle s'apprête à revenir sur nos écrans après une décennie d'absence, elle a décidé de témoigner de ce choix - celui de se retirer un temps d'Hollywood, quitte à ne jamais y revenir. Pas évident quand on a 50 ans passés !
Et il faut l'écouter sur ce choix pour prendre conscience de l'importance de la santé mentale...
Oui oui, la santé mentale des stars est fort malmenée, d'autant plus dans une industrie qui, #MeToo l'a largement démontré, violente les femmes.
Disparue de nos écrans de cinéma depuis 2014, Cameron Diaz en témoigne volontiers. Et si six ans après avoir annoncé sa retraite de l'usine à rêves, l'actrice américaine décide de revenir - en janvier 2025 dans le mouvementé Back in Action, avec l'Oscarisé Jamie Foxx - ce qu'elle relate au magazine Fortune témoigne d'une (très) grosse fatigue.
"Pour moi, cette longue pause, c'était juste quelque chose que je devais faire", raconte-t-elle d'emblée à la revue. "J'avais l'impression que je devais le faire pour reprendre ma propre vie en main. L'opinion des autres m'était égale. J'avais décidé de prendre soin de moi et de construire la vie que je voulais vraiment avoir".
Et en pleine introspection, elle poursuit : "Et prendre soin de moi, c'est tout ce qui me préoccupait ! Rien ne pouvait me faire changer d'avis". La santé mentale n'est pas à négliger, insiste à juste titre l'interprète. Et cela, de plus en plus de stars venues de l'usine à rêves en parlent ouvertement.
On pense à Sandra Bullock, retirée de nos écrans suite au décès de son conjoint de longue date. Actrice à la carrière singulière, entre Oscars et oeuvres plus "cheesy", Sandra Bullock n'a pas hésité à avouer sa vulnérabilité. Sa consoeur Lily Collins - oui oui, "la" Emily de Emily in Paris - insiste sur sa bienveillance, distante de toute toxicité : "c'est la co-star féminine la plus gentille, la plus géniale et la plus badass que j'ai pu rencontrer. J'ai eu la chance durant mon premier film d'avoir été maternée par Sandra Bullock !".
Idem, Sharon Stone elle aussi explique que suite à son AVC, elle s'est retrouvée - malgré son Oscar - blacklistée d'Hollywood. En 2001, Sharon Stone fut victime une violente hémorragie cérébrale. Un mal qui l'a immobilisée neuf jours. Et des années entières, ignorée des studios, elle dut subir une traversée du désert. Sa carrière s'est retrouvée réduite à zéro.
Preuve en est que se retirer de l'usine à rêves n'a rien de nocif pour la santé mentale : c'est justement pour celle-ci que des stars prennent cette décision. De quoi féliciter la "nouvelle" Cameron Diaz, donc.
D'autant plus, tel que le relate Première, que l'actrice n'a pas chômé en devenant, durant ces années de break, femme d'affaires et... Vigneronne. Instigatrice d'une marque de vin végétalien, elle semble ainsi cligner de l'oeil aux gros ballons de rouge que s'envoient les héroïnes du cultissime The Holiday.