Créées il y a 40 ans, les Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI) ont pour objet d’acquérir et gérer un patrimoine immobilier, au bénéfice des détenteurs de leurs parts. Pour investir dans une SCPI, il faut donc en acheter des parts. C’est pour cela qu’on évoque à leur sujet la « pierre papier » : il s’agit d’un investissement dans l’immobilier, mais de manière indirecte, et à moindre coût.
Une SCPI peut être à capital fixe, ou à capital variable. Dans le premier cas, si l’un des associés se retire, il faudra trouver un autre acheteur. Dans le deuxième cas, la SCPI lui rachète ses parts et en émet de nouvelles pour les vendre.
Il existe deux catégories de SCPI. La première investit dans l’immobilier commercial et offre de belles perspectives de rendements, versés en principe chaque trimestre. La deuxième investit dans l’habitation et se fait dans l’optique d’une défiscalisation, ou d’une plus-value à la vente. Parmi cette deuxième catégorie, on trouve les SCPI Malraux, Robien, ou encore Scellier, qui permettent de bénéficier du régime fiscal ainsi nommé.
Il en existe plusieurs, outre un ticket d’entrée plutôt réduit. Détenir des parts dans une SCPI permet de mutualiser les risques avec les autres associés, et d’éviter les soucis de gestion souvent liés à la propriété immobilière classique. De plus, il est possible d’emprunter pour investir. Or les SCPI sont moins sensibles aux fluctuations des taux d’intérêt que les placements immobiliers traditionnels.
Les SCPI profitent du boom du marché immobilier. L’année dernière, près de deux milliards et demi d’euros ont été déposés sur ces placements, soit le triple du montant enregistré en 2009. Et d’après les professionnels, il n’y a avait même pas de quoi satisfaire la demande. Il faut dire que les rendements des SCPI (5 à 6%) sont particulièrement attractifs : celles qui investissement dans l’immobilier commercial, offrent des perspectives plus alléchantes que le livret A, les sicav monétaires ou obligataires, et même les fonds en euros.
Attention, les placements sans risque sont rares ! Les SCPI sont corrélées aux tendances du marché immobilier, mais aussi à la croissance économique, comme c’est le cas pour l’immobilier de bureaux. C’est un investissement de long terme, car il est peu liquide. De plus, il faut bien vérifier dans quoi est investie la SCPI, et notamment quel est l’état du parc immobilier. Le Grenelle de l’environnement impose en effet des règles strictes pour l’habitat futur, et la rénovation du parc pourrait avoir des conséquences sur la valeur des parts de la SCPI.
Vous pouvez souscrire une SCPI via votre banque, votre société de gestion de patrimoine, un courtier, ou directement auprès de la société de gestion. Avant de signer, documentez-vous bien sur la SCPI en question. Demandez à consulter le dernier rapport annuel. Vous y trouverez notamment le montant du fameux « report à nouveau » : en cas de pertes (ex : loyers impayés), cette cagnotte permettra l’année suivante de maintenir les rendements versés aux associés. Vérifiez également que le portefeuille de la SCPI privilégie des investissements immobiliers diversifiés, en termes géographiques mais aussi humains (pour les locataires).
Bon à savoir : il existe des frais liés à ce type de placement. Tout d’abord, des frais d’inscription et d’enregistrement qui peuvent être compris entre 7 et 12% du montant investi. Ensuite, des frais de gestion de 6 à 10%, à régler chaque année.
Dois-je prendre une assurance pour mon crédit immobilier ?
Immobilier : les taux au plus bas depuis 55 ans
Tous vos droits quand vous achetez de l’immobilier