Tout d’abord, le curcuma est un excellent antioxydant, voire même meilleur que la vitamine E. C’est ce qu’explique le Dr David Serban-Schreiber dans son livre Anticancer (éditions Robert Laffont). En cas d’arthrite, de rhumatisme et de troubles menstruels, le curcuma constitue également un très bon anti-inflammatoire, ne provoquant aucun effet secondaire nocif.
Le curcuma se montre également efficace contre les troubles digestifs tels que les nausées, les maux d’estomac ou les gastrites. Des vertus officiellement reconnues par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). D’ailleurs plusieurs études montrent que consommer 3 grammes de curcuma par jour pendant 12 semaines permet de résorber complètement un ulcère, chez 75% des sujets.
Le curcuma peut aussi agir sur le système cardiovasculaire, en contribuant à la baisse du taux de cholestérol et à la fluidification du sang. Attention, l'épice n’empêche pas pour autant les maladies cardiovasculaires comme la crise cardiaque, l'AVC et l'hypertension artérielle.
A noter que le curcuma est un puissant antibactérien. Utilisé en cuisine, il prévient la putréfaction de la viande. Chez l’homme, il peut être saupoudré sur une blessure après qu’elle ait été nettoyée, pour prévenir une infection éventuelle. Sous forme d’huile infusée, d’emplâtres ou encore de teinture, le curcuma aide à la guérison du psoriasis, des mycoses, de la gale, de l’eczéma ou encore des entorses ou foulures.
Enfin, de nombreux chercheurs étudient actuellement les effets bénéfiques du curcuma sur certaines maladies graves. C’est le cas de la maladie d’Alzheimer mais aussi du Sida et de plusieurs types de cancers (pancréas, sein et prostate). La consommation régulière de l’épice permettrait ainsi de ralentir l’évolution des maladies.
Le cuisinier et spécialiste des épices, Gérard Vives, auteur de Poivres (éditions du Rouergue), rappelle que le curcuma doit être consommé avec du poivre noir dans les plats et sauces pour que l’effet antioxydant agisse. Cette combinaison augmente 1000 fois l’efficacité de l’épice. Et pour une meilleure absorption par l’organisme, l’épice doit être mélangée dans une base d’huile végétale.
Le curcuma se marie très bien avec le chou-fleur, les pommes de terre, le riz, les lentilles, les haricots, les volailles, les œufs, les moules et les sauces à base de sauce tomate.
Il peut également s’absorber en infusion, où il est préférable de le mélanger avec du gingembre : une cuillère à soupe dans une tasse de lait ou une boisson de soja.
Dans tous les cas, il ne faut pas consommer plus de 2 grammes de curcuma par jour. Et à forte dose (100 mg/kilo de poids corporel), il peut provoquer des troubles gastriques comme des ulcères digestifs.
Le curcuma fluidifie le sang, il ne faut donc pas l’associer ni à des anticoagulants ni à des antiplaquettaires. L’épice ne doit pas non plus être consommée en cas d’affections gastro-intestinales comme les calculs biliaires et les occlusions des voies biliaires.
L’épice est également déconseillée aux femmes ménopausées sujettes à des bouffées de chaleur car le curcuma a un effet réchauffant. Bien qu’il n’ait pas d’effets indésirables sur les femmes enceintes, certains auteurs préconisent de ne pas en consommer, le curcuma étant utilisé pour les troubles d’aménorrhées.
En herboristerie, pharmacie ou magasin diététique. Vous le trouverez sous forme de poudre ou en gélule.
Vous pouvez également le faire pousser vous-même : à planter en intérieur en janvier et à replanter en pleine terre dès que tout risque de gel est écarté. La récolte se fait 9 à 10 mois après la plantation.
Géraldine Bachmann
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