Hayden Panettiere, Brooke Shields, mais aussi Gwenyth Paltrow, Amanda Peet et Alanis Morissette... De nombreuses stars ont révélé avoir souffert de dépression post-partum après avoir donné naissance à leur enfant. D'ailleurs, 16% des femmes en souffriraient selon l'American Psychological Association. Et 41 % des femmes qui ont souffert de dépression post-partum après leur premier accouchement seraient plus enclines à en souffrir à nouveau lors de grossesses postérieures. Chez certaines personnes, les symptômes commenceraient même à apparaître au cours de la grossesse, selon une récente étude publiée sur The Lancet. Et encore, cette statistique ne comprendrait que les femmes en quête d'un traitement.
Mais, selon Samantha Meltzer-Brody, directrice du programme de psychiatrie périnatale de l'University of North Carolina Center for Women's Mood Disorders, "le terme de dépression post-partum serait insuffisant". D'autant que cela peut aussi bien inclure des symptômes légers ou sévères. "Les femmes peuvent se sentir tristes, avoir le blues, pleurer, être anxieuses, détachées, accablées, ou souffrir de psychose post-partum, véritable urgence psychiatrique". Et voici justement quelques signes qui devraient vous alerter pour distinguer un simple baby blues d'une dépression plus sérieuse.
"Si votre bébé dort la nuit et que vous êtes trop anxieuse ou inquiète pour vous endormir, c'est peut être un signe de dépression post-partum", souligne le Dr. Meltzer-Brody.
Les débuts de maternité ne sont pas évidents. Se sentir inquiète ou anxieuse est donc un sentiment bien normal lorsqu'on ramène son bébé à la maison. "C'est un territoire inexploré", rassure l'experte. En revanche, si l'on s'aperçoit que cette inquiétude nuit à notre capacité à apprécier notre bébé, il est préférable d'en parler et de demander de l'aide, suggère le médecin.
Encore une fois, tous les jeunes parents se sentent un peu dépassés les premiers mois. Mais si cela impacte sur votre capacité à trouver le sommeil ou sur votre appétit, peut-être subissez-vous une dépression post-partum.
Si vous n'arrivez pas à vous coucher, à arrêter de pleurer, à rester assise, que vous ne vous sentez vraiment pas dans votre assiette, c'est encore là des signes que vous basculez peut-être dans une dépression post-partum.
Le trouble obsessionnel compulsif (TOC) est aussi une caractéristique du post-partum. Aussi, si vous avez des pensées irrationnelles, par exemple que vous êtes persuadée que vous allez laisser tomber votre bébé quand vous descendez l'escalier, soyez vigilante. "Les mères sont biologiquement câblées pour être en état d'alerte sur les dangers potentiels, le post-partum TOC est un processus normal d'adaptation qui a mal tourné et n'a plus de sens", explique la psychiatre.
La tristesse et l'anxiété se manifestent de différentes façons. "Pour beaucoup de personnes, cela ressemble à de l'irritabilité", constate Samantha Meltzer-Brody. Vous vous sentez à bout de nerfs, prête à exploser à la moindre remarque ? Cela peut arriver, la fatigue n'aidant pas à conserver son calme et sa tolérance. Lorsque cet état est récurrent, il y a de nouveau des chances qu'une dépression vous guette.
Si vous vous reconnaissez dans l'un ou plusieurs de ces signes, n'hésitez pas à demander de l'aide auprès de votre médecin, de votre sage-femme et de votre famille.