C'est Le Parisien qui a révélé cette incroyable histoire ce lundi (4 mai) dans ses colonnes. Celui que l'hebdomadaire nomme Michel a en effet été placé en garde à vue le 17 mars dernier suite à la plainte de l'une de ses victimes dupées par le profil d'Anthony Laroche. En effet, Michel, 68 ans, pas bien grand, bedonnant et dégarni, se cachait depuis de nombreuses années sous les traits de ce play-boy aux airs de baroudeur déniché sur... Google Images. Censément âgé de 37 ans, ledit Anthony faisait en effet vibrer les célibataires en mal de frisson. Quant à Michel, il entreprenait grâce à son double de nombreuses conversations qui lui permettait de recevoir près de 200 photos coquines de femmes désireuses d'émoustiller le bellâtre.
Mais voilà, le gap entre le physique de l'un et de l'autre est si grand qu'il semble difficile d'aller plus loin. Et pourtant, le quasi septuagénaire est parvenu à ses fins grâce à un stratagème diabolique. "Il m'expliquait qu'il voulait faire comme dans 50 nuances de Grey pour avoir plus de ressenti et être plus excitée", a ainsi expliqué l'un de ses victimes, révélant le scénario mis en place par le Niçois retraité. Très réfractaire à l'idée de rencontrer ses conquêtes dans des lieux publics (et pour cause), Michel leur proposait ainsi de le rejoindre à son domicile, auquel il les attendait dans la pénombre, les incitant ostensiblement à se rendre dans la salle de bains. Là se trouvait un bandeau que celles-ci revêtaient avant de céder aux charmes d'"Anthony". La même victime raconte avoir ensuite voulu découvrir le visage de son bel amoureux, malgré ses réticences, en enclenchant l'interrupteur.
"J'ai [alors] vu un homme d'environ 65 ans avec des lunettes, un peu dégarni sur le dessus, bien ridé. Il ne correspondait absolument pas à la photo. J'ai eu un sentiment de dégoût total." Pour une autre femme témoignant de son expérience, il en fut de même : " Il ne voulait pas [que je retire mon bandeau]. J'ai insisté, mais il s'est énervé. J'ai fini par voir sa silhouette dans la pénombre. Il était âgé, bedonnant, avec un gros nez. (...) Je suis partie dégoûtée ".
Suite à celle déposée en mars dernier, le commissariat de Nice s'est rendu compte que plusieurs autres plaintes avaient été déposées contre l'homme en 2009, 2013 et 2014. "Après recoupement, il a été établi qu'il était en contact avec 342 femmes dans toute la France, dont 143 dans son département", a ainsi rapporté un proche du dossier au Parisien. Si la justice a longtemps hésité avant de condamner l'usurpateur, elle a aujourd'hui tranché, retenant finalement le "viol par surprise", ce que récuse son avocat, pour qui les victimes étaient consentantes, et n'auraient subi aucune violence, arguant même que les photos du mannequin étaient "trop belles pour être vraies". Et d'ajouter : "Je me demande si ces femmes n'ont pas accepté sciemment de se voiler la face, au propre comme au figuré."
Quant à Michel, sa dernière déclaration avant sa conduite chez le juge d'instruction est édifiante : "Je voudrais rajouter que certaines femmes ont un brin de folie, et qu'elles aiment bien les hommes qui les surprennent". Mouais.