Les adolescents et pré-adolescents passent en moyenne deux heures la semaine et jusqu’à six heures les week-ends sur Facebook. Une obsession qui pourrait bien accélérer une spirale dépressive. Cette « dépression Facebook » comme l'appellent les pédiatres de l’American Academy of Pediatrics (AAP), touche les jeunes qui consultent intensivement les réseaux sociaux. Jalousie face à d’autres profils forcément plus extraordinaires et repli dans la vie virtuelle au détriment de vraies relations ou d’activités physiques sont évoqués par les médecins à l’origine de cette étude. Selon le psychiatre Philippe Huerre on ne peut pas dire si « c'est l'usage intensif de Facebook qui génère l'angoisse ou la déprime latente qui conduit à se réfugier dans le monde virtuel » mais les faits sont là. D'autres chercheurs du Wisconsin ont analysé 200 profils de jeunes d’une vingtaine d’année, ils en ont conclu qu’un quart d’entre eux présentaient des signes de dépression.
Selon une enquête conduite par l'université d'Édimbourg, 10% des jeunes interrogés reconnaissent que la gestion de leur profil Facebook les stresse. Le plus gros facteur d’angoisse serait d'ailleurs les demandes « d’amitié ». Ils sont 3 sur 10 à se sentir vraiment coupables de rejeter une demande d’amitié et 63% tardent à donner leur réponse. Le problème est le même sur Twitter où l' « on devient comme une mini célébrité : plus on a d'audience, plus on ressent la pression », souligne le Dr Kathy Charles.
Sarah Jumel
(Source : sante.lefigaro.fr)
Crédit photo : Eyecandy Images
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