Alors que DSK a enfin quitté New York vendredi dernier après avoir été déchargé des accusations de viol qui pesaient sur lui aux Etats-Unis, en France l’affaire Banon l’attend encore. Depuis que Tristane Banon a porté plainte au début du mois de juillet pour tentative de viol contre l’ancien patron du FMI, son avocat, David Koubbi multiplie les pistes pour faire avancer l’enquête du parquet. Il réclame cette fois l’audition de l’ex-employée du FMI, Piroska Nagy. Cette Hongroise est en effet connue pour avoir eu une relation avec DSK en 2008, alors qu’il était son supérieur au sein de l’institution.
L’histoire avait fait beaucoup de bruit, mais l’enquête menée par un cabinet d’avocats privé avait conclu qu’il n’y avait eu ni harcèlement, ni favoritisme, ni abus de pouvoir de la part de DSK. Malgré tout, Piroska Nagy avait démissionné et avait écrit au cabinet d’avocats pour affirmer que son patron avait abusé de sa position, qu’il était « un homme agressif », et déclarait même craindre qu'il « ait un problème pouvant le rendre peu adapté à la direction d'une institution où des femmes travaillent sous ses ordres ». C’est donc afin « d'être éclairé sur les habitudes de M. Dominique Strauss-Kahn en la matière », écrit Maître Koubbi au parquet, qu’il semble nécessaire d’entendre Mme Nagy.
Plus que jamais, le clan de Tristane Banon a besoin de preuves et d’éléments pour empêcher l’affaire d’être classée sans suites. Pour l’instant, la tentative de viol semble difficilement vérifiable puisque la jeune femme ne dispose pas de témoins, et si les faits étaient qualifiés autrement, ils seraient prescrits.
(Source : Le Monde.fr)
Crédit photo : IMF Photograph/Stephen Jaffe
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