C’est avec une « déception » qu’on imagine immense que les parents du petit Gregory assassiné le 16 octobre 1984 ont reçu les résultats infructueux des dernières recherches d’empreintes génétiques effectuées pour confondre d’éventuels suspects. Jean-Marie Beney, le procureur général de la cour d’appel de Dijon, a déclaré à l’agence Reuters qu’ « il n’a pas été possible d’extraire d’ADN du nœud des cordelettes » qui entravait le petit garçon de quatre ans, retrouvé pieds et poings liés dans la Vologne, une rivière passant près de son domicile. Quant au cheveu découvert sur son pantalon, des experts ont pu en extraire un ADN mitochondrial qui n’a pu être, néanmoins, mis en relation avec aucun des 150 protagonistes impliqués dans l’affaire.
Ces nouvelles expertises avaient été ordonnées le 20 octobre 2010 par la cour d'appel de Dijon, à la demande des parents de l'enfant. Leurs avocats ont fait part dans un communiqué de leur déception mais également de leur espoir de pouvoir explorer de nouvelles pistes dans l'avenir. Me Thierry Moser, l’avocat des époux Villemin, a indiqué qu’ils ont encore « en tant que partie civile, des propositions constructives à soumettre à la Chambre de l’Instruction de Dijon », refusant d’en dire plus dans l’immédiat. Désormais, les enquêteurs n’ont plus, pour relancer leurs recherches, que la comparaison des voix du corbeau avec les personnes impliquées dans ce meurtre mystérieux. Des messages téléphoniques malveillants ont été adressés à la famille Villemin avant et après le crime. Leur étude est « toujours en cours » et ne délivrera ses conclusions qu’au printemps prochain.
En septembre, trois analyses n’avaient rien donné non plus. Il s'agissait de la recherche d'ADN sur deux couples de voisins des Villemin, celui au dos d'un timbre d’une lettre anonyme signée « Corinne » et enfin la recherche de traces de foulage (reliefs sur une page dus à la pression de l'écriture) sur la lettre de revendication du meurtre de Grégory.
Élodie Vergelati
Avec Reuters et AFP
Crédit photo : AFP/Archives / Le procureur général de la cour d'appel de Dijon Jean-Marie Beney devant la presse le 29 septembre 2010.
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