Affaire Marc Dutroux : Michelle Martin est libérée sous conditions

Les recours introduits par Jean-Denis Lejeune, le père d'une des fillettes victimes de Marc Dutroux, par Laetitia Delhez, qui avait été kidnappée par le pédophile, et par le procureur général de Mons, Claude Michaux, ont été rejetés par la Cour de cassation belge. Ils demandaient d'annuler la décision du tribunal d'application des peines (TAP) de Mons autorisant Michelle Martin à sortir de prison. L’ex-femme de Marc Dutroux est donc libre de se rendre, comme elle le souhaitait, dans un couvent de Malonne. Une décision de justice qui relance le débat sur les peines incompressibles et attise la colère des familles de victimes.

Arrêtée en même temps que son mari en 1996, Michelle Martin avait été condamnée à trente ans de réclusion criminelle tandis que Marc Dutroux écopait de la perpétuité pour l'enlèvement, la séquestration et le viol, entre juin 1995 et août 1996, de six fillettes et adolescentes, et pour la mort de quatre d'entre elles. Michelle Martin aura purgé la moitié de sa peine avant de bénéficier de la liberté conditionnelle.

Une retraite contestée dans un couvent
Michelle Martin devrait être accueillie dans le couvent des sœurs clarisses à Malonne, près de Namur (Sud de la Belgique). « Madame Martin est un être humain capable, comme pour nous tous, du pire et du meilleur (...) Nous croyons donc que tabler sur le meilleur d'elle-même n'est pas de l'inconscience de notre part », a expliqué l'abbesse du couvent.
Des manifestations hostiles ont pourtant déjà eu lieu devant le couvent, autour duquel la sécurité sera renforcée au cours des prochaines semaines. D'après le quotidien Le Soir, « la surveillance et la protection de Michelle Martin, si elle devait être hébergée au couvent des Clarisses à Malonne, coûteront 120 000 euros par mois », en plus des 735 000 euros que sa détention a coûté.

Crédit photo : Belga

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