La lucite estivale bénigne ? Avec un nom pareil, ça ne doit pas être bien méchant. Détrompez-vous ! Cette réaction allergique au soleil, et plus particulièrement aux UVA, peut transformer vos vacances en véritable enfer. Il suffit de quelques bains de soleil trop prolongés, lors des deux premiers jours des vacances, pour que de petits boutons rouges apparaissent sur votre corps.
Et même si, très souvent, les éruptions disparaissent naturellement au bout de 5 à 15 jours, à condition de ne plus s’exposer au soleil, l’allergie est loin d’avoir disparu. L’année d’après, sans forcément souffrir de coups de soleil, les petits boutons réapparaissent accompagnés, bien entendu, de pénibles démangeaisons. Vous pourrez alors renfermer vos affaires de plage dans votre placard.
« Ce sont les femmes, âgées de 15 à 25 ans, qui sont les plus touchées par cette allergie », confie Michel Jeanmougin, dermatologue à l’hôpital Saint-Louis à Paris et spécialiste de la lucite estivale bénigne. « 80% d’entre elles » l’ont déjà vécu ou le vivent encore. Si la plupart du temps, le visage est épargné par les boutons, le décolleté, les avant-bras, les épaules et les mains n’y échappent pas. Hormis ces désagréments inesthétiques et désagréables, la lucite estivale bénigne n’est pas dangereuse pour la santé.
Les conseils
Les règles d’or du bain de soleil : s’exposer progressivement. Dix minutes le premier jour, 15 minutes le deuxième etc… Et surtout, évitez l’ensoleillement de 12h à 16h.
Si toutefois vous êtes victime de lucite estivale bénigne, rassurez-vous, elle ne sévit pas à vie. Mais il faut apprendre à bien se protéger du soleil. Les crèmes solaires ne suffisent pas car « elles protègent essentiellement contre les agressions des UVB et partiellement contre celles des UVA, cause de l’allergie », ajoute le docteur. Vérifiez donc que votre crème ait un indice de protection élevé et qu’elle soit anti UVB et UVA.
Il existe aussi des traitements médicaux préventifs à base « d’antipaludéens de synthèse ou de caroténoïdes, à prendre 3 semaines avant le départ des vacances et à poursuivre tout au long de la période estivale », conseille M. Jeanmougin.
Vous pouvez aussi vous tourner vers la PUVAthérapie. « Ce sont des séances d’exposition aux rayons ultraviolets en cabine. Elles doivent être faites chez un dermatologue et non chez une esthéticienne ». Sachez que la PUVAthérapie, onéreuse car remboursée partiellement par la sécurité sociale, doit être réalisée une quinzaine de fois pour être efficace.
Stéphanie Marin
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