Tout un symbole : Amandine a choisi le professeur René Frydman comme médecin accoucheur pour la naissance de sa fille, le même qui l’avait fait naître le 24 février 1982, à la suite de la première fécondation in-vitro pratiquée en France. Ava est née le 12 juin dernier, à l’Hôpital Foch de Suresnes (Hauts-de-Seine), une petite fille de 3,2 kilos conçue naturellement et en « parfaite santé » selon l’hôpital.
« Je voulais partager ce moment avec le médecin qui a aidé mes parents à m’avoir et qui a accouché ma mère », explique Amandine dans une interview parue dans le Journal du Dimanche. Sa démarche vise également à désamorcer la suspicion qui pèse sur la santé des enfants nés sous FIV : « Les enfants nés sous FIV n’ont pas plus de problèmes d’infertilité que les autres. » Et d’ajouter : « c’est un symbole. La médecine aide des couples à un moment, et, trente ans plus tard, tout est naturel ».
Le tout premier bébé éprouvette, Louise Brown, est né en 1978 aux Etats-Unis, en plein cœur d’une polémique sur la FIV qui a marqué les esprits. Aujourd’hui la procréation médicalement assistée est globalement acceptée : on a dénombré plus de 5 millions de naissances dans le monde depuis 1978, et grâce au progrès scientifique, ce moyen de reproduction pourrait devenir plus efficace que la méthode naturelle, avec un taux de réussite de 50% chez les adultes sains, contre un sur quatre pour un rapport sexuel classique. Pourtant certaines études ont pointé du doigt une plus grande vulnérabilité des enfants nés sous FIV, face à certaines pathologies ou malformations.
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